La stratégie mise en place par le Maroc pour lutter contre la cybercriminalité porte ses fruits. Le Royaume est le leader de la sécurité électronique en Afrique, un des cinq principaux indicateurs de l’indice de la qualité de vie numérique dans le monde «Digital Quality of Life Index» (DQL) 2023, établi par Surf Shark, une société spécialisée dans la sécurité basée à Amsterdam. Un classement qui évalue 121 pays, dont 25 pays africains, en se basant sur des données fournies notamment par les Nations Unies, la Banque mondiale, et l’Union internationale des communications (UIT).
Dans cet indicateur, le Maroc devance le Bénin, la Tunisie, et Maurice. L’Afrique du Sud et le Nigéria, deux grandes puissances du continent, occupent respectivement les 8ème et 9ème positions.
Au niveau mondial, le Royaume occupe la 40ème place (contre la 42ème en 2022 et la 87ème en 2021) devant des pays comme l’Arabie saoudite (42ème) et les États-Unis (43ème). D’après les auteurs de cet indice, «la sécurité électronique montre la volonté d’un pays de lutter contre la cybercriminalité et son engagement à protéger la vie privée en ligne».
Outre la sécurité électronique, l’indice évalue aussi les performances des pays à travers quatre autres indicateurs: «accessibilité financière à l’internet» (coût d’accès à l’internet), la qualité de la connexion, les infrastructures électroniques et la gouvernance électronique. Et dans ce classement global, le Maroc se distingue aussi sur le continent en arrivant 2ème derrière l’Afrique du Sud, soit un gain d’un rang par rapport au classement de 2022.
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Au niveau mondial, le Royaume occupe la 75ème place, soit une régression de 4 rangs, mais reste très loin de l’Algérie (92ème mondiale). Un classement dominé par la France, la Finlande, le Danemark, l’Allemagne et le Luxembourg.
Les meilleurs scores du Royaume, après ceux sur la sécurité électronique, sont notés dans l’indicateur «accessibilité financière à l’internet», où il a gagné trois places, en passant de la 78ème à la 72ème mondiale.
Améliorer l’infrastructure et la gouvernance électronique
En revanche, beaucoup restent à faire dans la catégorie «infrastructure électronique» où le Maroc est classé 87ème (contre 83ème en 2022), ainsi que dans la «qualité de l’internet» notamment en termes de vitesse et de stabilité (94ème contre 83ème en 2022), malgré une progression notée dans l’amélioration de la vitesse mobile (66ème contre 80ème en 2022).
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«L’infrastructure électronique détermine le degré de développement et d’inclusion numérique d’un pays. Une infrastructure numérique hautement fonctionnelle permet aux usagers d’utiliser l’internet régulièrement dans différents domaines, tels que les études, le commerce électronique, les divertissements, les opérations bancaires, etc.», explique l’entreprise Surf Shark.
Autre domaine à améliorer, la gouvernance électronique, qui inclut notamment les services en ligne et l’adaptabilité à l’Intelligence artificielle. Un indicateur dans lequel le Royaume a perdu deux rangs, en passant de la 88ème à la 90ème position.