Dans un contexte marqué par une flambée des prix de la viande rouge au Maroc, causée en grande partie par la sécheresse et la hausse des prix des aliments pour bétail, l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) a pris une nouvelle mesure.
Ce 15 octobre 2024, l’ONSSA a publié une circulaire visant à faciliter l’importation de viandes rouges pour répondre à la demande croissante tout en maintenant les standards sanitaires du Royaume, indique le magazine hebdomadaire Challenge.
Selon cette décision, l’importation de viandes rouges fraîches (congelées ou réfrigérées) est désormais autorisée à partir d’une liste élargie de pays.
«Pour les viandes ovines et caprines, l’importation est permise depuis tous les pays de l’Union Européenne, ainsi que des pays comme l’Argentine, l’Australie, le Canada, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Nouvelle-Zélande, la Russie... Quant aux viandes bovines, cette liste est étendue au Brésil, au Paraguay et à l’Ukraine», lit-on.
L’objectif de cette décision est clair, indique Challenge: pallier le manque de disponibilité de viande rouge sur le marché local, tout en assurant la sécurité sanitaire des produits alimentaires. L’ONSSA a précisé que toutes les viandes importées devraient être accompagnées d’un certificat sanitaire émis par les autorités compétentes du pays d’origine, ainsi que d’un certificat d’abattage Halal délivré par un organisme islamique agréé. Ces contrôles seront effectués aux postes d’inspection frontaliers, conformément aux réglementations en vigueur.
«Cette initiative intervient alors que les prix de la viande rouge au Maroc continuent de grimper en raison de la sécheresse persistante et du renchérissement des coûts des aliments pour bétail. Les importations devraient ainsi contribuer à stabiliser les prix», lit-on encore.
Les importateurs devront disposer d’installations agréées par l’ONSSA pour l’entreposage des viandes, une exigence destinée à assurer un suivi rigoureux de la chaîne de froid et de la qualité des produits importés.