La phase de manifestation d’intérêt relative à la réalisation de la quatrième et dernière partie de Noor Ouarzazate est bouclée depuis le 6 avril, nous apprend le quotidien L’Economiste dans sa livraison de ce mardi 14 avril. Ainsi, plusieurs industriels sont dans les starting-block en vue du lancement très prochainement de l’appel d’offres, poursuit le journal économique, citant un membre du directoire de Masen. Il faut dire que l’agence est d’ores et déjà en train de monter le dossier du marché qui sera lancé très bientôt. Soulignons que l’enjeu, aujourd’hui, pour le photovoltaïque réside dans le fait que les coûts de production sont en chute libre depuis plusieurs années déjà (40% en 2015). L’Economiste note que cela représente une aubaine pour Masen qui prête beaucoup d’attention au facteur coût/kWh dans les offres financières. Notons que ces projets se réaliseront sur un montage institutionnel composé d’un double Power purchase agreement (PPA-Contrat d’achat d’électricité).
Le journal croit savoir qu’il s’agit d’un schéma tripartite dont les parties prenantes sont Masen, en tant que structure pilote du Programme solaire marocain, l’Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE), en tant que client unique, ainsi que la société de projet en tant qu’investisseur, développeur et exploitant (IPP-Independent Power producer). En clair, le premier PPA est établi entre Masen et l’ONEE, là où le second engagement lie l’agence à la société de projet attributaire du marché. Soulignons que le volet financier est plus complexe. D’après le quotidien, Masen lève des prêts et des dons auprès de plusieurs bailleurs de fonds internationaux.
Concernant le projet éolien de l’ONEE, les cinq consortiums soumissionnaires ont proposé des offres qui cadrent avec l’objectif d’intégration industrielle fixé par l’office, fait remarquer L’Economiste, au sujet de ce projet éolien dont le coût est estimé à 15 milliards de dirhams. Précisons que les cinq consortiums sont tous qualifiés pour la deuxième étape de l’appel d’offres.
Dans les détails, les soumissionnaires devaient intégrer plusieurs éléments dans leurs propositions, parmi lesquels une usine de production des pales, une unité pour les tours ou leur acquisition au Maroc, ainsi qu’une unité d’assemblage des nacelles, des hubs et armoires de puissance “Power Bloc”. Le schéma est également le même pour l’acquisition au Maroc de biens et services liés au projets: les études d’ingénierie, les travaux de génie civil, les travaux de montage, les travaux de génie mécanique, etc. L’Economiste fait savoir notammant que le contenu de l’intégration industrielle demandé comporte plusieurs volets, en plus de ceux déjà cités. Toutefois, soulignons que l’adjudicataire final, qui sera connu au cours du deuxième semestre 2015, devra par la suite constituer une société de projet avec l’ONEE, la Société d’investissement énergétique et le Fonds Hassan II.