Le port d’Agadir entend étoffer son offre pour être au top niveau. Les autorités portuaires ont ainsi lancé une étude dans ce sens. Cette dernière avance bien, nous apprend Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison de ce jeudi 16 mars 2017. La première étape (phase A) d’évaluation de l’offre actuelle et de la demande future en infrastructures portuaires dans la région d’Agadir, ainsi que l’identification de repositionnement du port de la ville, sont livrées, croit savoir le journal.
Notons que cette étude est lancée par la Banque européenne d’investissement (BEI) dans le cadre du soutien aux pays de la région MENA en transition, et ce en collaboration avec la direction des ports et domaine public maritime (DPDPM). C’est le groupement Artelia Eau et Environnement, MTBS et Artelia Maroc qui se chargent de l’étude, qui se fera en 12 mois scindés en trois phases. Le quotidien souligne qu’à l’issue des trois réunions organisées, la multiplicité des activités (pêche, plaisance, commerce et chantier naval) est maintenue, avec toutefois des possibilités de réajustements, si nécessaire.
Les conclusions de la première phase poussent vers une extension du port vers Anza, mais aussi vers la Marine royale, avec un quai de croisières le long de l’ancien quai de la Marine royale et un accès sur la Marina d’Agadir. Un déplacement des installations de la Marine royale est donc prévu. Aujourd’hui Le Maroc va plus loin concernant cette phase A, en soulignant aussi que l’étude montre que les quais de commerce du port d’Agadir sont proches de la saturation, avec des taux d’occupation moyens de 54%. Le rapport pointe aussi plusieurs autres dysfonctionnements auxquels il faudra remédier.
On note également que le segment Croisière et tourisme du port est en perte de vitesse. L’étude retient la mise en place d’une ligne ro-ro fret qui pourrait être destinée aux produits d’exportations du Souss-Massa. Aujourd’hui Le Maroc rappelle que l’objectif de cette étude est d’établir un scénario optimal pour le développement soutenable à long terme du secteur portuaire dans la région d’Agadir, en tenant compte du contexte spécifique de la ville et de sa région.
Enfin, soulignons que les deux dernières phases seront focalisées, dans la phase B, sur les investigations, études de houle et sédimentologie, plans de masse… La phase C, quant à elle, sera consacrée aux études de faisabilité, aux études de rentabilité économique et financière et à la proposition d'un cadre institutionnel pour deux options alternatives du développement portuaire dans cette région.