Petit "ouf" de soulagement chez les éleveurs de poulet. Dans son édition du jour, L’Economiste constate une petite remontée du prix du poulet vif départ ferme. Les cours ont grimpé à 10,50 voire 11 dirhams, contre 9 dirhams depuis quelques mois. Le journal tempère toutefois en affirmant que «les producteurs sont encore loin du seuil de rentabilité, qui est de 12 dirhams». Il ne s’engage pas pour autant sur la poursuite de la hausse, puisque cette situation est habituelle pour les professionnels. «Elle intervient toujours chaque fois que la surproduction est absorbée», écrit le quotidien qui relève que «certains professionnels ne sont pas optimistes car ils redoutent les risques de sécheresse qui pourrait freiner la reprise».
En attendant, L’Economiste relève une suroffre qui tire toujours les prix vers le bas. Dans ces conditions, certains producteurs retardent la vente de leur production, note le journal, entraînant l’engraissement du poulet autour de 3 kg contre les 2 kg recommandés. Cela dans un contexte où la consommation moyenne de viande blanche au Maroc est soutenue avec une estimation de 20 kg par habitant et par an. Celle-ci atteint une trentaine de kilos en moyenne dans les pays industrialisés, mais ne dépasse pas les 2 kg en Afrique. De quoi donner des idées aux opérateurs marocains qui, compte tenu de l’étroitesse du marché marocain, exportent en Afrique subsaharienne. «Depuis cinq ans, le Maroc y exporte des œufs à couver, des poussins, ainsi que des produits de charcuterie. Trois opérateurs marocains se sont même délocalisés pour produire des poussins», affirme le journal qui souligne que, pour favoriser les exportations dans le continent, «des milliers de techniciens africains bénéficient chaque année d’une formation dispensée par le centre de formation au niveau du zoopole de Casablanca. La structure, qui a nécessité un budget de 60 millions de dirhams, a permis de former 10.000 techniciens subsahariens de diverses filières.