Le Sebou, un bassin stratégique au cœur de la relance hydrique

Le barrage Idriss 1er, sur l’Oued Inaouen, dans le bassin hydraulique du Sebou.

Revue de presseLe bassin de Sebou se positionne comme le premier bassin hydraulique du Maroc, avec 2,87 milliards de m³ stockés. Cinq nouveaux barrages en construction porteront sa capacité à 8,14 milliards de m³. Ce renforcement répond aux besoins croissants en eau, et soutient le développement agricole et industriel de la région. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Économiste.

Le 06/04/2025 à 20h02

Alors que les réserves des barrages marocains atteignent 6,42 milliards de m³ au 2 avril –en hausse de plus de 2 milliards de m³ par rapport à l’année précédente–, c’est le bassin du Sebou qui se distingue comme un véritable levier de cette amélioration.

Cette progression, reflet d’une conjoncture climatique plus clémente et d’une gestion plus affûtée des ressources, met en lumière l’importance stratégique d’un bassin qui concentre à lui seul des enjeux hydriques, agricoles et économiques majeurs, indique le quotidien L’Économiste dans son édition du lundi 7 avril.

Avec une superficie de 40.000 km², le bassin de Sebou s’impose comme un acteur de premier plan dans la gestion de l’eau au Maroc.

Selon les données du ministère de l’Équipement et de l’Eau, ses 11 barrages affichent un taux de remplissage de 51,81% au 2 avril, en nette progression par rapport aux 48,30% de l’année précédente. Cela représente un volume de 2,87 milliards de m³ sur une capacité totale de 5,55 milliards de m³.

Ce niveau place le bassin en tête des bassins hydrauliques marocains, devant ceux du Loukkos et du Bouregreg.

Mais au-delà de ces estimations conjoncturelles, c’est la dynamique de développement que connaît le bassin du Sebou qui en fait un véritable pôle stratégique, indique le quotidien.

Pas moins de cinq nouveaux barrages y sont actuellement en construction, mobilisant un investissement de 10 milliards de dirhams. Parmi les plus emblématiques, le barrage de M’dez, dans la province de Sefrou, est pratiquement achevé.

Avec ses 700 millions de m³, il représente un renfort de taille pour la région. Le barrage de Ribat El Kheir (124 millions de m³) complète ce dispositif dans la même province, tandis que Koudiat Borna, à Sidi Kacem, apportera 12 millions de m³ supplémentaires, écrit-on.

Dans la province de Taounate, les chantiers des barrages de Sidi Abbou et de Ratba avancent également: le premier est réalisé à 87% pour une capacité de 200 millions de m³, tandis que le second -un projet colossal destiné à retenir 1,9 milliard de m³– affiche un taux d’avancement de 33%.

Selon L’Économiste, ces réalisations feront à court terme grimper la capacité de stockage totale du bassin de 6,1 à 8,14 milliards de m³, soit une augmentation de plus de 2 milliards de m³, un gain crucial pour faire face aux épisodes de sécheresse, soutenir l’agriculture, répondre aux besoins industriels et garantir la sécurité hydrique à plus long terme.

Le bassin du Sebou ne se résume pas à ses grands barrages. Il compte également 51 petits barrages et lacs collinaires, essentiels à la régulation locale des ressources et à l’irrigation de zones rurales.

Par Nabil Ouzzane
Le 06/04/2025 à 20h02

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