Lors de la présentation de la nouvelle feuille de route pour l’industrie textile marocaine à l’horizon 2035, hier, mardi 30 novembre à Casablanca, le vice-président de l’AMITH Jalal Skalli a indiqué que la légalisation de la culture du cannabis par le Maroc offrait une opportunité indéniable pour l’industrie textile marocaine.
«Depuis l’adoption de la loi encadrant les usages licites du cannabis, médical, cosmétique et industriel, le mercredi 26 mai 2021, les opérateurs du textile sont dans les starting-blocks et nous attendons la création de l'Agence nationale de régulation du cannabis pour explorer les opportunités qu’offre le chanvre», a-t-il précisé.
Si le potentiel du cannabis dans les secteurs pharmaceutiques et cosmétiques est souvent mis en avant, la culture du chanvre pourrait en grande partie aussi profiter à l’industrie textile.
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En effet, à la fin du XIXe siècle, en 1850, environ 75% du textile mondial étaient produit à base de chanvre, contre 0,5% aujourd’hui, précise-t-on du côté de l’AMITH.
L’usage du chanvre dans le textile ouvre non seulement la voie à la création d’un écosystème pour la transformation de la plante en fibre, en tissu et en fils, mais aussi de développer un produit fini 100% marocain sans avoir recours aux intrants étrangers. L’utilisation du chanvre s’inscrit aussi dans la durabilité, sa culture étant beaucoup moins gourmande en eau que le coton et moins polluante que le polyester, qui est une fibre synthétique dérivée du pétrole.
En 2019, selon le site interchanvre, la Chine est le principal producteur de Chanvre à «usage légal» avec 66.700 hectares cultivés suivie des Etats-Unis avec 59.400 hectares et de l’Europe avec 58.000 hectares. Toujours selon la même source, la superficie mondiale destinée à la production de chanvre est de 275.300 hectares.