Une hausse de 2,8%, au lieu de 2,4% en moyenne au premier semestre. C’est le taux de croissance affiché par l’économie durant le troisième trimestre de cette année, selon le HCP (Haut-Commissariat au Plan). Cette croissance, indique le magazine L’Observateur du Maroc et d’Afrique, qui reprend le HCP, est attribuable à une poursuite de la reprise de la demande intérieure et une hausse plus soutenue des exportations qui auraient stimulé une amélioration de la valeur ajoutée de toutes les branches, à l’exception de l’agriculture et la pêche.
Ainsi, la croissance hors agriculture aurait atteint 3,6%. L’ensemble des branches secondaires aurait connu un regain d’activité, avec une hausse de 4,4%. La relance des industries d’extraction se serait, quant à elle, poursuivie au rythme de 15,4%, en variation annuelle, stimulée par un rebond des exportations des produits bruts et une demande encore vigoureuse des industries locales de transformation.
Le raffermissement des exportations nationales en phosphate et dérivés, sur fond de poursuite du retrait de l’offre à l’export de la Chine pour le troisième trimestre consécutif et l’entrée en vigueur de nouvelles capacités productives auraient boosté la demande industrielle de phosphate brut et stimulé un relèvement de sa production de 18,9%, en variation annuelle.
De même, les industries manufacturières auraient été plus dynamiques, améliorant leur contribution à la croissance économique globale de 0,2 point. «Les branches du textile et certaines filières de l’agroalimentaire auraient connu une reprise significative, grâce au retournement à la hausse de leurs ventes à l’extérieur», lit-on.
Pour ce qui est des industries chimiques, leur croissance se serait poursuivie au rythme de 9,7%, dans un contexte de baisse des prix des matières premières importées, notamment ceux du soufre et de l’ammoniac. Celle des industries de fabrication du matériel électrique et du transport se seraient ajustées à la faible dynamique de leurs ventes sur le marché européen.
Dans la construction, la valeur ajoutée se serait améliorée de 4,8%. L’activité du bâtiment se serait redressée et celle des travaux publics se serait renforcée, dans un contexte de stabilité des prix à la production.
En revanche, la note révèle que la modération du rythme de croissance des services se serait poursuivie. En variation annuelle, la valeur ajoutée des branches tertiaires aurait augmenté de 3,4%, au lieu de +5,8%, en moyenne, entre 2022 et 2023.
Après le rattrapage post-Covid, tant en termes d’activité que d’emploi, les activités du tourisme et du transport auraient réalisé des performances soutenues, mais celles du commerce, des services financiers et de la communication seraient entrées, en 2024, dans une phase de ralentissement conjoncturel, attribuable à l’essoufflement de la demande qui leur est adressée.
S’agissant du secteur agricole, le HCP fait savoir que sa valeur ajoutée se serait infléchie de 4,1% au troisième trimestre 2024, après s’être contractée de 4% au premier semestre.