"A fin 2013, l’endettement moyen par ménage a atteint 37.900 DH. Cela représente le double du niveau observé il y a dix ans", nous apprend La Vie Eco dans sa dernière livraison, qui se base sur le "très attendu" rapport 2013 de la Direction de la supervision bancaire relevant de Bank Al-Maghrib. Comment expliquer cette évolution ? "La libéralisation de l’activité bancaire et les mutations du cadre réglementaire, conjuguées aux politiques publiques en matière de promotion de l’habitat sont autant de facteurs qui engagent l’endettement des particuliers sur une pente ascendante", indique l’hebdomadaire économique, qui cite la Direction de la supervision bancaire. Et de préciser que "l’encours des crédits détenus par les ménages n’a progressé l’année 2013 que de 5% pour atteindre 269,2 milliards de DH, alors que la croissance moyenne observée durant la dernière décennie pointe à 13,2%". Un chiffre à retenir : Le crédit à l’habitat représente 63% de l’endettement bancaire des foyers marocains. Conjoncture oblige, il y a lieu de noter que le nombre de bénéficiaires du crédit à l’habitat a reculé de 6% en 2013 par rapport à 2012.
Hausse des intérêts perçus sur les crédits
La tendance à la hausse en matière de recours aux crédits profite aux banques. Les organismes bancaires ont tiré leur épingle du jeu en 2013, selon le dernier rapport de BAM. On apprend que le produit net bancaire (PNB) a atteint 40,3 milliards de dirhams, soit une hausse de 4,5% en 2013 contre 7,5% en 2012. Cette décélération est liée au ralentissement de la marge d'intérêt et de la marge sur commissions, explique Bank Al-Maghrib dans son rapport sur les résultats des établissements de crédit. Toujours selon la même source, les intérêts perçus sur les crédits se sont ainsi accrus de 1,4% pour atteindre 36,8 milliards de DH. Quant aux intérêts servis sur les dépôts, ils ont enregistré une progression de 10,5% à 10,5 milliards de DH, en relation avec la hausse des taux d'intérêt rémunérant ces dépôts.