Les défaillances d'entreprises atteignent un niveau historique

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Revue de presseKiosque360. Au terme du premier semestre 2017, 3.909 entreprises, soit 20% de plus, ont mis la clé sous la porte. Problèmes de trésorerie et rallongement des délais de paiement sont en cause.

Le 18/07/2017 à 21h34

Les défaillances d'entreprises atteignent un niveau record. Dans son édition du jour, L’Economiste, qui se base sur les chiffres d’Inforisk, révèle que le nombre des sociétés ayant mis la clé sous la porte a augmenté de 20% durant le premier semestre. Le journal constate ainsi que l'explosion des faillites du 4e trimestre 2016 (+53%) s’est poursuivie entre janvier et mars (+29%). En cause, le ralentissement économique et les difficultés de trésorerie. Au total, le quotidien économique évoque le chiffre de 3.909 entreprises en défaut de paiement entre janvier et juin 2017. Les régions de Casablanca et Rabat sont incontestablement les plus touchées et comptent la moitié des sociétés défaillantes. Les défauts au premier semestre ont donc augmenté de 57% (1.276 unités) dans le Grand Casablanca, de 25% à Rabat et de 23% à Marrakech. A l’inverse, dans les régions Sous-Massa-Draa, Guelmim-Es-Semara ou encore Tadla Azilal, les défaillances se sont réduites respectivement de 44, 94% et 27%.

La construction et le commerce sont les plus touchés, suivis de l'immobilier, où les délais de paiement atteignent en moyenne 557 jours, et les services aux entreprises.

Les problèmes de trésorerie induits par le rallongement des délais de paiement restent un point noir à éradiquer. La Banque centrale a d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme quant à ce fléau, dans un contexte où la loi sur les délais de paiement n'a rien changé aux mauvais comportements. Dans ce contexte, ce sont les PME qui souffrent le plus de la situation. En face, «les banques ont resserré les financements du cycle d'exploitation», affirme le journal. Pour preuve, l'encours des crédits de trésorerie aux entreprises privées, en très légère hausse de 0,5% à fin mai, recule de 2,2% sur les cinq premiers mois de l'année. Les banquiers estiment, en revanche, que c’est la demande qui est à la base de la contre-performance dans un contexte où la tarification reste dissuasive.

Ceci étant, L’Economiste constate un léger mieux depuis avril, avec un retournement de tendance, soit une baisse de 6% des défaillances au deuxième trimestre. Chose qui n’était pas arrivée depuis longtemps. «La hausse des faillites ralentirait à 10-15% cette année contre 21% en 2016». En tout cas, le redressement de la croissance pourrait accélérer ce ralentissement, à condition qu’elle ne soit pas uniquement tirée par les activités agricoles. 

Par Rachid Al Arbi
Le 18/07/2017 à 21h34