La dégradation de l'environnement a un coût astronomique de 3,52% du PIB, soit 33 milliards de dirhams, rapporte L’Economiste dans son édition du 10 novembre. Les dégâts causés par les émissions de gaz à effet de serre à l'environnement global sont estimés à 1,62 % du PIB. Ces chiffres proviennent des résultats de l'étude présentée à Marrakech, en marge de la COP22, par la Banque mondiale sur «le coût de la dégradation de l'environnement au Maroc». Ces résultats montrent que les impacts de cette dégradation à l'échelle nationale seraient deux fois plus importants qu’à l’échelle mondiale.
Comme cela a été relevé dans une précédente étude, l’eau et l’air présentent les défis les plus importants. La pollution de l'eau, qui coûte 1,26% du PIB, constitue la première source de dégradation de l'environnement, suivie de la pollution de l'air avec 1,05% du PIB. Ce qui renvoie à l'urgence des mesures pour préserver les ressources hydriques en limitant la surexploitation des eaux souterraines et le déversement des eaux Industrielles non épurées dans les cours d'eau. La pollution de l'air nécessite une attention particulière, surtout dans les grandes villes comme Casablanca, Marrakech et Tanger.
La dégradation des sols a aussi un coût important, soit près de 5 milliards de dirhams représentant 0,54% du PIB. Elle affecte les terres agricoles à travers l'érosion et la salinisation des surfaces irriguées. Elle a également un impact sur les terres de parcours, à cause du défrichement et de la désertification. La dégradation du sol se traduit par une perte de production agricole et de biodiversité, une baisse de la séquestration du carbone et l'envasement des barrages.