C’est L’Economiste qui nous apprend cela dans sa livraison du 25 février 2014. Le quotidien revient en effet sur un rapport que vient de publier Euromonitor International sur les revenus et les dépenses des Marocains. Ainsi, il en ressort que sur la période 2014-2030, les dépenses non discrétionnaires atteindraient 46,3% des dépenses totales de consommation contre 49,3% en 2013. Un recul de 3 points généré par la baisse des dépenses alimentaires, souligne L’Economiste,
qui ajoute qu’une part importante des budgets ira aux dépenses discrétionnaires. Soulignons que l’analyse des dépenses de consommation, sur la période 2008-2013, montre que des gains de 23,7% ont été réalisés s'établissant ainsi à 590 milliards de DH en 2013. Cette évolution s’est effectuée dans un premier temps sur un rythme modeste, soit 2,3% en 2009 et 3,5% en 2010.
Par la suite, il y a eu un bond de 6,8% en 2011, une année durant laquelle des augmentations générales de salaires ont été concédées dans l'administration dans le sillage du printemps arabe, précise le journal. En 2012 et 2013, les dépenses totales de consommation ont été respectivement de 4,9 et 4,2%. Ces dépenses ont été soutenues par l'expansion économique ininterrompue pendant l'intervalle 2008-2013, étayées par une augmentation concomitante de la population de 5,1%, fait remarquer Euromonitor International dans le rapport. Notons que ces dépenses ont surtout concerné les biens de santé et les services médicaux, lesquels devraient continuer à dominer dans les quinze prochaines années. Cette catégorie a enregistré une hausse de dépenses de 98,3% sous l’effet du vieillissement de la population et de la mauvaise réputation des soins de santé publique, précise Euromonitor International, ajoutant que cela a renforcé le secteur privé. De son côté, le secteur de la communication a aussi engrangé un niveau important des dépenses (+43,5%) note L’Economiste. Il décroche d’ailleurs la deuxième place apres les soins de santé. Le hôtellerie et la restauration connaissent également une belle dynamique, puisqu’elles sont en passe d’occuper la catégorie la plus performante d’ici 2030. De façon générale, les loisirs sont en difficulté. Les prévisions concernant ce secteur montrent une morosité dans les quinze prochaines années, à cause d’Internet et du recours croissant des consommateurs aux smartphones, aux lecteurs électroniques et aux ordinateurs pour remplir leur temps libre au détriment des activités et des équipements de loisirs traditionnels.