Les victoires successives des Lions de l’Atlas en Coupe du monde, la belle image qu’a offerte le public marocain, nombreux au Qatar et les échos faits autour des performances, sportives mais pas seulement, du Maroc sont sans doute la plus importante campagne de communication jamais organisée autour du Maroc.
«Le Maroc peut légitiment espérer prochainement des répercussions économiques très importantes en termes de tourisme et d’investissement», écrit Les Inspiration Eco dans son édition du mardi 13 décembre.
«L’équipe nationale de football, à travers ses victoires successives, a montré de quoi le Maroc était capable, et tout cela façonne davantage l’image positive du Royaume», affirme Mohamed Rahj, économiste, au quotidien. «Aujourd’hui, tout le monde connaît le Maroc et sait le situer sur une carte géographique», poursuit-il.
Au-delà de l’immense couverture médiatique des journaux classiques du monde entier, le Maroc a beaucoup gagné en visibilité et en notoriété sur la Toile. Samedi, le puissant homme d’affaires et très influent Elon Musk s’est fendu d’un tweet pour magnifier la montée en puissance du Maroc dans le domaine du sport. Le fameux post, «Congrats Morocco!!», devenu très viral depuis, a été liké par plus de 1,2 million d’abonnés sur twitter.
Ébloui par les scènes de liesse à Marrakech après l’exploit du Maroc le week-end dernier, Sunder Pichai, CEO de Google, s’est lui aussi laissé aller dans un commentaire vantant les exploits du premier pays africain à se qualifier pour les demi-finales. «C’est fabuleux de voir les scènes de ce moment historique à Marrakech (l’une des plus belles villes que j’ai jamais visitées). Toutes mes félicitations au Maroc, le premier pays africain à se qualifier pour les demi-finales», a posté Pichai sur son compte personnel.
«La question est de savoir si le pays saura convertir cet investissement immatériel en opportunités d’affaires», s’interroge le quotidien. D’abord sur le plan touristique, Mohamed Rahj estime qu’il faut consolider les acquis et améliorer la qualité de service existante.
Grâce à ses infrastructures, ses programmes économiques, sa stabilité politique et la sympathie générale dont il jouit désormais, le Maroc réunit tous les ingrédients pour sortir victorieux de cette Coupe du monde.
Cependant, le Maroc s’est privé de nombre de cartes gagnantes ces derniers temps. Il s’est vu obligé de supprimer de nombreux avantages accordés aux entreprises ayant le statut de CFC (Casablanca Finance City). «Les sociétés établies dans les zones d’accélération industrielles (anciennement appelées zones franches) ont également perdu beaucoup de privilèges, limitant ainsi les forces du Royaume à attirer des ressources spécifiques provenant de l’extérieur», lit-on.
Pour capter davantage d’IDE, le Maroc doit revoir sa carte d’attractivité. A défaut d’avoir une fiscalité plus attractive que l’offre existante, on pourrait miser sur une politique de subventions plus élargie au profit des investisseurs qui viennent investir au Maroc, recommande le quotidien.