Le méga-projet du Gazoduc Maroc-Nigeria a été le thème central d’une table ronde organisée dans le cadre de la 33ème session extraordinaire du Crans Montana Forum Africa. A cette occasion, Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONYHM) a dévoilé que les études du Gazoduc Maroc-Nigeria avancent «dans de très bonnes conditions».
Benkhadra a également affirmé que «l’ONYHM et la NNPC travaillent en synergie totale», avant d’énumérer toutes les étapes franchies depuis le lancement dudit projet au cours de la visite officielle du roi Mohammed VI en date de décembre 2016 à Abuja, et la signature de l’accord y afférent, le 10 juin 2018, lors d’un déplacement à Rabat du président nigérian, Muham- madu Buhari, comme le rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 4 juillet.
Dans le détail, l’étude de faisabilité de ce méga-projet a été finalisée en 2018. S’en est suivie l’étude de la conception d’ingénierie frontale (FEED). «La Pré-FEED a été achevée en 2019 et elle a permis d’assurer les grands éléments de la rentabilité du projet», a fait savoir la directrice de l’ONYHM lors de son intervention.
L’étude d’ingénierie détaillée est, quant a elle, en cours depuis mai 2021. Elle «permet de préparer tous les dossiers et tous les aspects techniques, mais aussi managériaux, financiers, légaux et commerciaux pour aller à la décision finale d’investissement», a rappelé Amina Benkhadra, avant d’assurer que «l’étude actuelle se passe de manière très positive».
Comme l’a précisé la directrice de l’ONYHM, le Gazoduc Maroc-Nigeria est un «projet hautement stratégique et très important pour l’intégration économique et sociale de notre continent», notamment dans le contexte actuelle de la guerre en Ukraine. En effet, enchaîne-t-elle, «le Gazoduc Maroc-Nigeria constitue à cet égard une opportunité pour l’Europe».