La ville de Safi s’est, enfin, décidée à se réconcilier avec son histoire et ses populations, peut-on lire dans les colonnes de L’Economiste, ce mercredi 10 mai. Que ce soit aux niveaux économique, industriel, agricole, social ou culturel, on note bel et bien une réelle volonté politique pour sortir la ville de la marginalisation dans laquelle elle a été plongée tout au long de la dernière décennie.
Un grand port, l’autoroute, un pôle industriel axé sur le maritime, des atouts touristiques indéniables… La région de Safi se prépare à un avenir socio-économique fort prometteur. En outre, la ville, qui a toujours été présente sur l’une des plus importantes voies maritimes du commerce international, dispose déjà d’un port figurant parmi les plus anciennes infrastructures du pays d'où sont exportés les produits de la pêche, les phosphates et dérivés, le gypse, la barytine… Sa reconversion permettra de générer de nouvelles activités à forte valeur ajoutée. Il est en effet prévu d’y intégrer le tourisme de plaisance et de croisière et l’offshoring, sans oublier le projet d’un chantier naval.
La région de Safi disposera par ailleurs d’un nouveau port aux dimensions internationales. Il sera livré vers la fin de l’année en cours. Sa réalisation a nécessité un investissement de 4 milliards de dirhams. Il est prévu que cette infrastructure connaisse une extension et un aménagement dans le cadre du plan national portuaire s’étalant jusqu’à l’année 2030. Le nouveau port comportera notamment un terminal charbonnier dont la capacité d’accueil sera de 3,5 millions de tonnes.