Les pompistes alertent sur l’expansion du marché noir des carburants

Un automobiliste remplit son réservoir de carburant.

Les gérants des stations-services reviennent à la charge. Ils dénoncent la multiplication de pratiques anticoncurrentielles de vente de carburants sur le marché noir à des prix nettement moins chers et des marges quatre fois plus importantes.

Le 20/03/2023 à 16h30

Quelques jours après l’arrestation par la DGSN, de 18 personnes, dans les villes de Nador, de Berkane et d’Oujda, dans une affaire de fraude au carburant, la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants des stations de service au Maroc (FNPCGS) a alerté, dans un communiqué, sur la prolifération d’un marché noir parallèle dans plusieurs autres régions du pays.

Saluant la récente intervention des autorités dans l’Oriental, la FNPCGS a ainsi appelé à l’extension de ces opérations à l’ensemble du territoire national pour venir à bout de pratiques illégales «qui ne respectent pas les normes de sécurité et menacent la pérennité des entreprises qui travaillent dans le secteur formel».

En effet, selon la Fédération, certains distributeurs fournissent directement des carburants à des entreprises ou des particuliers à des prix inférieurs à ceux facturés aux stations-service, sans autorisation et sans respect des cahiers de charges imposés.

D’après la FNPCGS, les intermédiaires dans le marché noir du carburant dégageraient des marges bénéficiaires quatre fois plus importantes que celles des stations-service, ce qui constitue un énorme manque à gagner pour les recettes fiscales de l’État.

«Le circuit parallèle engendre d’énormes pertes pour le Trésor public, qui ne perçoit pas le moindre centime de ces activités. De l’autre côté, les professionnels sont éprouvés par la baisse de leurs revenus, la forte pression fiscale et les marges bénéficiaires très faibles», souligne la Fédération dans son communiqué.

Par Safae Hadri
Le 20/03/2023 à 16h30