La contrefaçon gagne du terrain, malgré les efforts des autorités compétentes. Selon La Vie Eco, qui revient sur le sujet dans sa publication du 7 avril, de plus en plus de produits alimentaires et non alimentaires contrefaits se retrouvent sur le marché local. Nourriture pour bébé, détergents, lait, huile, thé ou café, rien n’échappe aux fraudeurs.
Le journal croit savoir que les quantités écoulées sur le marché national sont estimées à 10% du volume global des produits alimentaires (produits d’entretien, outils etc.) et 5% des produits non alimentaires. Toutefois, les autorités ne baissent pas les bras. Les saisies effectuées par les équipes de l’Office national de sécurité des produits alimentaires (ONSSA) ont connu une nette augmentation.
Mais, comme le souligne La Vie Eco, les quantités saisies ne sont que la face visible de l’iceberg, une faible part, donc, de ce qui est vraiment écoulé sur le marché. Toutefois, l’ONSSA rappelle que la saisie des produits contrefaits ne relève pas de ses prérogatives, mais plutôt de celles des services de la Douane et de l’OMPIC.
Selon La Vie Eco, les produits contrefaits proviennent de trois sources principales. Primo, il y a les pays asiatiques (Chine, Indonésie, Emirats Arabes Unis).Secundo, des fabricants locaux ont de petits ateliers de contrefaçon souvent installés dans l’Oriental, la région de Fès-Meknès et à Casablanca. Il s’agit de véritables imitateurs qui reproduisent exactement les produits authentiques avec des matières premières de mauvaise qualité.La troisième catégorie, insiste l’hebdomadaire, est la plus nocive pour la santé puisqu’elle concerne des produits dont la date de péremption est totalement dépassée et qui sont remis dans de nouveaux emballages avec une nouvelle date. Cette catégorie de produits inonde souvent le milieu rural et les petites villes, ainsi que des marchés comme Derb Ghalef, à Casablanca.On les retrouve même dans les épiceries du coin, ou encore dans la grande distribution, souligne le journal qui ajoute que ces produits se retrouvent dans le circuit formel à cause des failles procédurales.
