Les réserves de change rapportent gros au Maroc. L’Economiste, dans son édition du jeudi 6 août, parle de 2,3 milliards de dirhams de revenus issus des placements des réserves de change de Bank Al-Maghrib. Le journal soutient qu’en dépit de la crise, ces réserves, qui sont essentielles pour stabiliser le dirham, affichent une hausse de 16% par rapport à fin 2019, à 293 milliards de dirhams. Raison pour laquelle, note le quotidien, elles doivent être investies dans des actifs sûrs. «Evalué à 234 milliards de dollars à fin 2019, le portefeuille est composé de titres notés en moyenne "AA-"», précise-t-il, assurant que, dans la grille des agences de notation, cette note correspond à un risque de haute qualité. L’Economiste constate que les placements sont principalement faits en Europe, puis en Amérique du Nord. «Le portefeuille est majoritairement investi en euro et en dollar avec une structure proche du panier de cotation du dirham pour mitiger le risque de change», ajoute le quotidien.
Outre la sécurité, l'autre critère décisif d'investissement est la liquidité. «La banque centrale dispose de deux tranches liquides au niveau des avoirs en devises. Les réserves de précaution, qui dépassent 64 milliards de dirhams à fin 2019, sont destinées à financer les besoins estimés de la balance des paiements sur un horizon d'un an», nous apprend L’Economiste. Le journal affirme que le Maroc dispose d’un back up en cas d'épuisement suite, notamment, à un choc extrême sur les réserves de change avec les portefeuilles des réserves excédentaires, valorisés à 59,4 milliards de dirhams à fin 2019.
Le Maroc dispose aussi de stocks d'or qui restent inchangés à 22 tonnes. Mais leur valeur est en hausse de 19%, à 10,4 milliards de dirhams. Au final, souligne L’Economiste, la gestion des réserves de change a dégagé un résultat en hausse de 37% à 2,3 milliards de dirhams.