Et de deux en moins d'un mois pour la BCE. Dans son édition en ligne, latribune.fr rapporte que la Banque centrale européenne met en garde, pour la seconde fois en moins de 30 jours, "les Etats de la zone euro face au risque d'une hausse de l'insolvabilité des entreprises sur le continent après la pandémie, en raison de l'arrêt attendu des aides publiques d'urgence". En effet, pour l'institution, "au fur à mesure que le soutien est progressivement retiré, on ne peut pas exclure des taux d'insolvabilité considérablement plus élevés qu'avant la pandémie". Lors de sa première mise en garde, rappelle le quotidien français, La banque considérait encore la possibilité d'un "soutien accru" des Etats pour minimiser ce risque. Sauf que, cette fois-ci, la précaution est de mise avec cette option qui "pourrait peser sur les Etats et les banques, qui ont soutenu les entreprises pendant la pandémie", précise-t-elle. Le journal croit savoir que ce risque est d'autant plus fort dans les pays "disposant des plus larges secteurs de services", le domaine d'activité le plus touché par la crise sanitaire". Il pense ainsi que, dans ces Etats, "le fardeau de la dette des entreprises est le plus fort". Par conséquent, "les risques pour la stabilité financière sont concentrés dans des secteurs et pays spécifiques". Il est donc conseillé que "les politiques de soutien financier, particulièrement pour les entreprises, soient plus ciblées". Il faut dire que les Etats européens ont mobilisé des fonds d'une ampleur inédite pour soutenir leurs entreprises à hauteur de 750 milliards d'euros. En attendant que les premiers fonds puissent être touchés, ce qui ne se fera pas avant juillet, les taux de faillites sont tombés grâce à ces dispositifs.
Par Rachid Al Arbi
Le 20/05/2021 à 07h32