La mobilité des fonctionnaires fait partie des mesures délicates que le prochain gouvernement doit mettre en place à partir de 2017. Un nouveau dispositif plutôt mal accueilli par les syndicats.
Les partenaires sociaux tiennent à ce que le nouveau cadre juridique dédié à la mobilité des fonctionnaires soit révisé. Et pour cause, les syndicats voient dans cette mesure une source de démotivation pour les fonctionnaires qui risque d’avoir des répercussions négatives sur la qualité de leur travail. C’est ce que rapporte le quotidien Les Inspirations Eco, dans son édition de ce mardi 1er novembre.
Pour Larbi Habchi, dirigeant à la FDT et ancien parlementaire, «le sujet devait être traité dans le cadre de la réforme globale de la fonction publique. Cette mesure, si elle venait à être mise en œuvre, aura des répercussions négatives sur la stabilité de la famille, mais aussi la qualité des services de l’administration publique. Le déséquilibre dans la répartition des fonctionnaires peut être réglé à travers le dialogue. Certains fonctionnaires seraient même volontaires pour être mutés».
D’autres syndicats redoutent pour leur part que cette mesure soit activée contre eux au cas où certains fonctionnaires dérangeraient. C’est le point de vue que développe Abdelhak Hissane, de la CDT, qui affirme que «cette mesure pourrait être utilisée contre l’action syndicale. Les syndicalistes qui dérangent risquent, en effet, d’être mutés arbitrairement par leurs responsables. Le redéploiement des fonctionnaires sans leur consentement aura sans doute des conséquences sur le rendement et ne permettra pas, ainsi, de concrétiser les objectifs fixés par le gouvernement».Le journal rapporte également que plus 60% des fonctionnaires se concentrent au niveau de 4 régions : Rabat-Salé-Kénitra arrive en tête avec 21,9% des fonctionnaires, suivie de Casablanca-Settat (15,8%), Fès-Meknès (12%), Marrakech-Safi (10,5%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (9,1%).