Les tares du logement social passées au crible par la Cour des comptes

L'offre en logements ne correspond pas aux attentes urgentes des Marocains

L'offre en logements ne correspond pas aux attentes urgentes des Marocains . DR

La Cour des comptes a passé au crible les dysfonctionnements des dispositifs de production du logement social dans son rapport annuel au titre des années 2016 et 2017, rendu public récemment.

Le 28/08/2018 à 08h31

Dans son rapport, la Cour des comptes met l'accent sur un déphasage entre objectifs, besoins et modulation inadaptée des incitations fiscales, rappelant que l’Etat a donné le coup d’envoi, respectivement en 2008 et 2010, au programme de production du logement social à 140.000 DH et 250.000 DH. "Et il a fixé, comme objectifs, de produire 130.000 logements à 140.000 DH sur la période 2008-2012 et 300.000 unités à 250.000 DH à l’horizon 2020", souligne le rapport, ajoutant qu’"il est délicat de retracer avec précision sur quelle base ces objectifs ont été fixés, puisqu’ils ne concordent pas avec la nature et le volume des besoins identifiés, tels qu’ils ressortent des résultats de l’enquête logement 2012".

Trop d'argent dépensé pour pas grand choseSelon la nature des besoins, "l’essentiel des efforts d’encouragement de production du logement social devait être consacré au segment à 140.000 DH, là où le besoin est avéré", précise le rapport. Mais, en termes de dépenses fiscales de l’Etat, collectivités locales et établissements publics, à fin juin 2015, le volume global des dépenses afférentes au type de logement à 250.000 DH est estimé à près de 14,9 milliards de dirhams, alors que celui consacré au produit à 140.000DH ne dépasse pas 574,80 millions de dirhams, poursuit le texte.

Pour chaque unité à 250.000DH produite et ayant reçu le certificat de conformité, la contribution publique est de près de 84.368,12 DH, contre 40.136,86 DH pour chaque unité à 140.000 DH, note le document. Le rapport met également l’accent sur l’absence de mécanismes de régulation de l’offre en logement social. En l’absence d’instruments de régulation, la mise en pratique des dispositifs de production du logement social a conduit à des déséquilibres spatiaux quant à leur production, souligne le texte.

Ce déséquilibre, ajoute la même source, est "caractérisé par un effort financier considérable qu’il aurait été judicieux de réorienter vers d’autres régions ou vers le segment de logement à 140.000 DH, si des mécanismes de régulation de conventionnement inter-dispositifs et inter-régions ont été instaurés". Dans le même sillage, le rapport pointe du doigt l’insuffisance des mesures de ciblage et d’attribution de ces produits et "un manque de verrouillage susceptible de faire bénéficier les efforts financiers de l’Etat à la véritable catégorie pour laquelle le logement social a été instauré".

Peu ou pas d'intégration urbaineRappelant que la loi de finances de 2008 et la circulaire n°10247 précitée ont défini les conditions d’éligibilité pour bénéficier du produit à 140.000 DH, la Cour des compte constate que "ces conditions pour le cas des destinataires du produit à 250.000 DH n’ont été définies, selon l’article 7 de la loi de finances de 2010, que par un unique critère qui consiste à n’être propriétaire d’aucun logement". "Ce produit n’a de social que le nom qu’il porte, dans la mesure où les critères d’éligibilité n’ont pas été verrouillés afin de cibler les ménages à revenus faibles et irréguliers", explique-t-on.

Les réalisations des dispositifs de production du logement social n’ont pas permis d’absorber de manière significative le déficit et le besoin en logements sociaux, relève le texte, ajoutant que ce besoin, qui est étroitement lié à la capacité de financement de la population destinataire, dépend des tranches de revenu de la population qui le compose. Le rapport révèle également les difficultés d’intégration urbaine des opérations de logement social.

Un chaos nommé villes nouvellesLes opérations de logement social, qui constituent une part importante du paysage urbain des villes, se développent en grande partie sur des terrains non couverts par des documents d’urbanisme homologués. Concernant la création des villes nouvelles, le rapport souligne qu’elles n’ont pas été entourées par des conditions juridiques, économiques, et de gouvernance permettant leur essor. "Les villes nouvelles et les nouveaux pôles urbains se heurtent à des problèmes d’insuffisances d’infrastructures de base et de connexion aux réseaux routiers, à même de compromettre leur valorisation future", a-t-il noté.

Le choix de la situation géographique de ces nouvelles créations urbaines (Tamesna, Tamensourt et Ras El Ma) "n’a pas été dicté par leur vocation économique, mais plutôt pour les opportunités foncières qu’ils présentaient»", fait observer le rapport. 

Le 28/08/2018 à 08h31

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Salamou a3likoum wa rahmatou Allah wa barakatouh, Résidant à l étranger nous voulions avoir un petit chez nous et chez NOUS AU MAROC. Le promoteur nous a exigé 50000 dhs en espèces soit disant que nous avons pris quelque chose de prêt et nous ont expliqué que c est un desistement par le premier demandeur. Alors que Les affiches et devant l agence le panneau indique 250000 Dhs. L appartement livré dans un état lamentable et c est malheureux. Haram aucune conscience ou humanité des responsables. La pire des choses c est quand vous travaillez toute votre vie durement et honnêtement et qu'a la fin vous vous retrouvez devant des personnes sans pitié. Leur seul intérêt de vous arnaquer sans se soucier de votre situation. A notre retour de l etranger on ouvre notre tout petit chez soi devant les murs. Enterrées vivant. Vue a couper le souffle. Imaginez le promoteur dit que ce petit espace sera un jardin et après des panneaux devant ces quelques mètres terrain triangulaire pour aviser autorisation de cobstruction d un centre commercial R+1 maintenant c R+3. SVP Messieurs les responsables à vous de juger et un grand merci par avance pour votre soutien. Il nous est impossible de mettre l appartement en vente en raison des conditions du logement social qu après 4 ans. Nous sommes très malheureux. Le logement est a Marrakech Rayhana 2 en face Residence Najd. Respecutueusement, Vive notre Roi et Vive le Maroc

Bonjour J'ai acheter un lot de terrain en 78 au temps de l'habitat j'ai régulariser fait les mises a jour en 2016 cette année j'ai été pour payer mes impôts pour 2017 /18 on me pénalise de 500 dirhams + 20% de taxe et cela pour toutes les années a venir si je ne déclare en janvier je ne vie pas au Maroc. il faut venir pour faire tamponner la déclaration. sinon rebelote pour 2019. je leurs est dis que je ne pourrais pas venir est ce qu'il peuvent pas considérer que je suis toujours propriétaire temps que je n'ai pas vendu on me répond que nul n'est censé ignorer la loi. En plus je ne peux le vendre ce lot que si je construit une maison pour avoir le quitus de EL OMRANE. je trouve ça inadmissible c'est tout simplement du vol

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