L’État ne compte pas réduire son train de vie

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Revue de presseKiosque360. L’État continue de mener un train de vie fastueux. Les dépenses de matériel et divers sont en progression de 16,4% et plus de la moitié des recettes fiscales va aux charges du personnel de l’État.

Le 18/10/2017 à 08h28

L’État ne songe toujours pas à réduire son train de vie, souligne L’Economiste dans sa livraison du mercredi 18 octobre. Revenant sur l’examen, ce mardi, du premier projet de Loi de Finances du gouvernement El Othmani, le quotidien fait remarquer que ce texte intervient dans un contexte particulier marqué par des attentes immenses et une importante pression sur l’Exécutif, en vue d’accélérer les réformes et de revisiter le modèle économique du pays.

Ainsi, concernant le train de vie de l’État, on remarque que le niveau des dépenses de matériel et divers, rubrique qui regroupe, entre autres, les achats de véhicules et diverses dépenses, atteint 41,5 milliards de dirhams, contre 35,8 milliards de dirhams en 2017. Il s’agit là d’une hausse de 16,4%, s’alarme le journal. D’un autre côté, on note que les dépenses de fonctionnement, hors amortissement de la dette publique, atteignent 188,7 milliards de dirhams, enregistrant une augmentation de 3,42%.

De leur côté, les charges du personnel (salaires et charges patronales), dans la fonction publique, connaîtront une hausse de 2,2%, passant de 106,7 milliards de dirhams à 108,8 milliards de dirhams, indique L’Economiste, ajoutant que le projet de Loi de Finances 2018 prévoit aussi la création de 19.265 postes budgétaires au profit de certains ministères et institutions. Quant aux dépenses d’investissement à charge du budget de l’État, elles pèseront 68,2 milliards de dirhams.

À cela s’ajoutent les crédits d’engagement sur l’année budgétaire 2018 qui s’élèvent à 45,69 milliards de dirhams et les reports relatifs aux crédits engagés dans le cadre de la Loi de Finances 2017, estimés à 14 milliards de dirhams. Par ailleurs, L’Economiste souligne que les charges du budget concernent également les dépenses communes, qui s’élèvent à 36,6 milliards de dirhams, en repli de 0,45% et portant notamment sur les dépenses de compensation des produits de base et les cotisations sociales de l’État à la CMR. 

Par Ismail Benbaba
Le 18/10/2017 à 08h28