«Le FMI n’entretient pour le moment aucun programme avec le Maroc. Le Royaume a déjà procédé au tirage de la totalité de la Ligne de précaution et de liquidté (LPL) ouverte dans le cadre de l’accord signé en décembre 2018. Nous sommes prêts à écouter les requêtes des autorités et, si nécessaire, renouveler la LPL», a affirmé Roberto Cardarelli, nouveau chef de la mission du FMI pour le Maroc.
Interrogé à ce sujet en septembre dernier, le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a affirmé que le moment n’est pas propice au renouvellement de l’accord sur la LPL avec le FMI. Jouahri estime que le Maroc dispose de réserves de devises suffisantes pour pouvoir gérer la situation actuelle et celle de l’après-pandémie.
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En revanche, Roberto Cardarelli et Abdellatif Jouahri partagent le même avis face à l’idée de faire appel à un financement monétaire de la dette publique, communément appelé le recours à la «planche à billets».
«Le Maroc n’a pas besoin de recourir à ce type de mesures extrêmes pour financer le déficit public. Le Maroc a suffisamment d’épargne domestique qu’il pourra mobiliser, notamment auprès des investisseurs institutionnels, pendant une longue période. Même si le niveau de la dette est relativement élevé, le coût d’endettement est resté stable, voire a même diminué», a tenu à affirmer, rassurant, Roberto Cardarelli.
Sa visite au Maroc s’inscrit d'ailleurs dans le cadre d’une mission de surveillance habituelle, conformément à l’article IV du FMI.
Le produit intérieur brut (PIB) du Maroc devrait rebondir de 4 à 5% en 2021, au fur et à mesure que les effets de la sécheresse et de la pandémie du Coronavirus (Covid-19) s'estomperont, a estimé le chef de la mission du FMI.
En 2020, le PIB devrait se contracter autour d'une fourchette de 6% à 7%, en fonction de l'évolution de la pandémie du Covid-19, a-t-il par ailleurs ajouté.