Contrairement à la perception générale, le secteur de l’agroalimentaire est touché de plein fouet par la crise du Covid-19, avec une baisse de chiffre d’affaires de 30% en avril. «La perception de bonne santé du secteur est principalement due à̀ la confusion entre industrie agro- alimentaire et produits de première nécessité. Ces derniers ne représentent que 27% de l’industrie», souligne la Fenagri dans un document synthétisant les conclusions de l’étude menée par le cabinet Valyans, dont Le360 détient copie.
L’industrie agroalimentaire représente 150.000 emplois et 115 milliards de dirhams de chiffre d’affaires. La majorité des filières a été touchée, mais à des degrés différents:
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De multiples facteurs opérationnels expliquent ces difficultés
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A défaut d’un plan de simulation de la demande, si les mesures de relance ne sont pas renforcées, le manque à gagner de l’industrie est estimé à 17,3 milliards de dirhams de chiffre d’affaires. Les estimations réalisées dans le cadre de cette étude se basent sur un début de déconfinement partiel à partir du 20 mai.
En s’inspirant des plans de relance des mesures de soutien dans un certain nombre de pays (Espagne, Italie, France, Indonésie, Japon, USA, Norvège), l’étude propose un plan de relance conjuguant stimulation de la demande et soutien à l’offre locale.
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Accélérer la reprise de l’activité
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Stimuler le pouvoir d’achat des consommateurs
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Promouvoir et soutenir la production locale
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Soutien à la trésorerie
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Le plan de relance proposé par la FENAGRI permettrait un retour à la situation pré-Covid de février 2020, se traduisant par une augmentation de 9,5 milliards de dirhams de chiffre d’affaires par rapport au scénario sans relance. Ce plan implique un effort de soutien en deux temps:
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De son côté, la FENAGRI s’engage à répercuter 100% de la baisse de TVA directement sur les prix appliqués au consommateur, tout en préservant les emplois et les investissements. L’idée de créer un observatoire de l’agroalimentaire est vivement recommandée, en partenariat avec le secteur public, pour évaluer l’impact du plan de relance et assurer un suivi de l’évolution de la situation.