Le Maroc s’apprête à abriter un symposium international du tourisme le 11 avril, qui fera office d’assises. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que cette initiative du think tank CDS, en partenariat avec la CGEM, va permettre d’aboutir à «des propositions concrètes pour que le secteur retrouve son leadership économique et son rang dans les priorités des politiques publiques».
Il faut dire que le tourisme est la première source de devises du pays, drainant quelque 69,66 milliards de DH de recettes. Le journal est convaincu que «la barre symbolique des 70 milliards de dirhams sera franchie cette année», dans le meilleur des cas.
Le journal avance qu’aujourd’hui, tout doit être fait pour accélérer la croissance, «l’emploi étant la priorité absolue». En effet, «le chômage massif qui touche les jeunes est porteur de germes de tensions sociales». Le tourisme est l’une des rares activités capables d’absorber des milliers de jeunes chômeurs. Il est aussi un terrain d’apprentissage sur le marché de l’emploi. «Il va falloir par ailleurs assurer la continuité des moyens consacrés à un secteur doublement stratégique, non seulement sur le plan économique, mais aussi géopolitique».
Avec une industrie qui représente 6 à 7% du PIB, il «pèse sans doute bien plus au regard de ce qu’il apporte en terme d’aménagement du territoire et dans la déclinaison des politiques régionales». Ce secteur peut aussi, au moment où les régions sont appelées à gagner en visibilité institutionnelle, servir de relais aux différentes politiques locales. Selon le quotidien, tous les présidents de région conviés au symposium - Mustapha Bakkoury, Ahmed Akhchichine, Mohand Laenser, président de l’Association des régions du Maroc et Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France -, témoigneront de leur expérience respective.