Sur une trentaine de firmes, ayant manifesté jusqu’ici leur intérêt pour la reprise de la Samir, seul Petroen Engineering est encore en lice, révèle Maghreb Confidentiel dans sa dernière édition électronique.
Basée à Dubaï, cette entreprise, aurait fait, début mars, une offre à 2,4 milliards de dollars, en sus d’un montant de 1,4 milliard de dollars correspondant à la réouverture de la raffinerie.
Le bulletin Maghreb Confidentiel décrit Petroen Engineering comme une société discrète dirigée par le pakistanais Khurram Bin Latif et dont l’actionnaire reste inconnu. Elle a assuré la sous-traitance de plusieurs projets, notamment la centrale électrique de Jubail (Arabie saoudite), port Khalifa (Abou Dhabi), champ gazier d’Alrar (Algérie), mais elle n’a pas d’expérience dans le raffinage ni le trading pétrolier, et ne semble pas en mesure de mobiliser de tels montants, poursuit la même source.
Les principaux candidats, BP, Glecore, Cepsa, Macquarie, ayant déjà jeté l’éponge, sachant que certains d’entre eux ont des centaines de millions de dollars de créances à faire valoir sur la Samir.
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Le manque d’acquéreurs remet sur la table l’option d’une vente à la découpe de la Samir et de ses filiales, un scénario déjà abandonné du temps de l’ancien syndic de liquidation, Mohamed El Krimi. Le nouveau syndic, Abdelkebir Safadi, a déposé le 19 mars dernier, une demande de cession, en plusieurs lots, des participations de la Samir dans neuf filiales (Somas, Salam Gaz, TSPP, SDCC, JPS, Somas, etc). Un choix auquel s’opposent fermement les salariés de la raffinerie.
Lors de l’examen de cette demande, mardi 2 avril au tribunal de commerce de Casablanca, le représentant des salariés, Houssine El Yamani, a fait part de son refus de procéder à une vente en morceaux de la Samir et s’est montré attaché au scénario d’une cession en un seul bloc. Pour l’heure, le juge commissaire n’a pas dit son dernier mot, d’autant plus que les deux autres contrôleurs, à savoir la BCP et la Douane, ne se sont pas encore prononcés sur le sujet.
Aux yeux du syndic Abdelkebir Safadi, la découpe en plusieurs lots serait de nature à accélérer le processus de liquidation après une série de tentatives demeurées jusqu’ici infructueuses. Plusieurs investisseurs pourraient ainsi manifester leur intérêt pour l’acquisition de la participation de Samir dans les filiales précitées. Et il n’est pas exclu de voir Afriquia, comme le laisse croire cetaines supputations, se présenter pour racheter la part détenue par la raffinerie (50%) dans le capital de Salam Gaz, que le distributeur marocain contrôle déjà à hauteur de 20%.