Le bras de fer entre les Etats-Unis de Donald Trump et l’Iran se poursuit. Et beaucoup d’experts et d'observateurs de la scène économique mondiale se demandent jusqu’où ira cette confrontation. Depuis le lundi 5 novembre, les Etats-Unis ont ainsi pris une nouvelle vague de sanctions contre Téhéran. Il s’agit notamment de sanctions visant les exportations de pétrole et les banques iraniennes. Mais, selon le quotidien français Le Monde, qui s’intéresse au sujet dans une publication du 5 novembre sur son site internet, l’Iran n’entend pas reculer. «Les Américains voulaient réduire à néant les ventes de pétrole iranien. Mais nous continuerons de vendre notre pétrole», a notamment déclaré le président iranien, Hassan Rohani, cité par lemonde.fr qui ajoute que, dans les semaines qui viennent, le Trésor américain devrait aussi cibler des entreprises étrangères qui contreviennent aux régulations unilatérales imposées par Washington.
Le journal explique également que Téhéran estime avoir déjà affronté le plus dur, dans la mesure où le décrochage, depuis quelques mois, du rial (la monnaie iranienne) ralentit. Selon Cyrus Razzaghi, président d’ARA Enterprise, un consultant installé à Téhéran, il n’y aura pas d’écroulement dans la mesure où une économie de contournement des sanctions se met en place. «L’Iran n’a besoin que de trois clients pour vendre un million de barils par jour: la Chine, l’Inde et la Turquie. Avec cela, l’Etat iranien peut absorber le plus dur des sanctions pendant deux ans. Mais, si cela dure plus longtemps, il devra plier et négocier avec Trump», ajoute-t-il.
Rappelons que l’Iran est le troisième exportateur mondial de pétrole. A noter que Washington a dû accorder une dérogation à huit pays dont la Chine, la Turquie, le Japon, l’Italie, la Corée du sud et l’Inde, pour continuer d’acheter du pétrole à l’Iran, en dépit des sanctions. Pour sa part, le ministre iranien des Affaires étrangères, Bahram Qasemi, a indiqué que Téhéran était en contact régulier avec les autres pays signataires de l'accord sur le nucléaire, notamment les pays de l’Union Européenne, pour mettre en place un mécanisme qui permette de continuer à commercer avec l'U.E. Mais cela prendra du temps.