Les loueurs de voitures sans chauffeur auraient certainement espéré mieux de la dernière saison estivale. Dans son édition du jour, L’Economiste révèle «qu’à la fin de la campagne d’été, l’activité a enregistré une baisse d’environ 15% par rapport à la même période de l’année dernière».
Or, la saison aurait dû être plus fructueuse pour les sociétés de location de voitures. La fin du mois de ramadan est intervenue au cours de la première semaine de juin et l’Aïd Al Adha est tombé le 12 août. Une aubaine pour l’activité puisque cela prolonge la période de vacances à 70 jours. «Certains opérateurs affiliés à la Fédération des entreprises de location d'automobiles sans chauffeur ont même procédé à des achats de véhicules», écrit le journal, soit un accroissement de 8% du parc (78.000 voitures appartenant aux membres de la Flascam) à fin août. Il faut savoir que «le parc destiné à la location compte 140.000 véhicules, dont 32.000 de longue durée».
Ceci dit, la forte concentration des arrivées des touristes et des MRE, qui représentent environ 78% de la clientèle, sur le mois d’août, a généré une très haute saison sur une période très courte. Le journal avance le chiffre de 4 millions de MRE, en hausse de 8% par rapport aux sept premiers mois de 2018. Sauf que cette progression des arrivées n’a pas eu d’impact positif sur la chaîne touristique, et ce en raison de l’informel.
L’Economiste relève «la prolifération des sociétés de location de voiture installées dans la périphérie des grandes villes et qui ciblent les touristes via des méthodes parfois peu conventionnelles, mais efficaces comme la prospection des clients à leur arrivée aux aéroports». Une bonne partie d’entre elles, disposant d’un parc flambant neuf, exercent dans l’informel. «La prévalence de ce phénomène peut aussi expliquer la baisse d’activité enregistrée par le marché formel». Toujours est-il que les prévisions tablent sur une baisse autour de 15% dans le meilleur des cas» sur l’ensemble de l’année.
L’Economiste ajoute que les doléances des sociétés de location de voitures pour le projet de loi de finances 2020 sont toujours boudées. La confédération demande la baisse de la durée d’amortissement linéaire de 5 à 3 ans sur option, étant donné que «l’acquisition d’un véhicule n’est pas un investissement comme les autres. Il est considéré comme le facteur essentiel de production du service de la location». Elle estime également que le barème de la taxe professionnelle «pénalise l’investissement». A cela s’ajoute, une TVA à 10% au lieu de 20% comme pour les autres filières touristiques et un IS à 17,5% en raison de la prépondérance du chiffre d’affaires réalisé en devises.