Lutte contre le blanchiment d’argent: ce qui reste à faire pour le Maroc

DR

Revue de presseKiosque360. Le Maroc devra encore attendre avant d’être rayé de la liste grise des pays soumis à une surveillance accrue, en raison de son exposition au blanchiment d’argent. Les autorités redoublent d’efforts, mais du chemin reste à parcourir. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 24/10/2022 à 21h27

La réunion du Groupe d’action financière (GAFI), gendarme intergouvernemental de l’exposition des pays au blanchiment d’argent, qui s’est tenue à Paris, les 20 et 21 octobre, reconnaît les efforts du Maroc en la matière. Le GAFI estime qu’une visite de terrain dans le pays est un préalable afin de constater les impacts du Dispositif national de lutte contre le blanchiment d’argent.

«Ainsi, un groupe d’experts de l’organisme distinct de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) est attendu au Maroc», écrit Les Inspirations Éco. L’objectif recherché est de déterminer dans quelle mesure les axes du plan d’action, mis en place par le Royaume dans le cadre d’un engagement politique de haut niveau, afin de «travailler» avec le MENAFAFT, la section du GAFI pour la région MENA, ont été effectivement déployés. En attendant, le GAFI a indiqué que la surveillance de la situation au Maroc se poursuit, et la décision du maintien ou non du Maroc sera prise à l’issue de ces visites de terrain.

«Pourtant, beaucoup d’observateurs s’attendaient à une sortie du Royaume de cette liste, car plusieurs dispositions ont été prises par le gouvernement pour renforcer la lutte contre ce fléau», indique le quotidien. Il s’agit notamment de l’amélioration de la supervision basée sur les risques, de la prise de mesures correctives et de l’application de sanctions dissuasives en cas de non-conformité, ainsi qu’un renforcement du cadre de surveillance et de la conformité aux obligations en vigueur des institutions financières.

À cela s’ajoutent d’autres mesures parmi lesquelles le partage, avec les acteurs du privé et les autorités compétentes, des résultats de l’évaluation des risques sur les abus de tous types de personnes morales, sans oublier la mise en place de mesures de saisie et de confiscation des avoirs.

«Bank Al-Maghrib s’est joint à cette lutte en déployant des efforts pour l’amélioration de l’efficience du Dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. La Banque centrale dit avoir activement participé à la mise en œuvre de l’ensemble des actions arrêtées à cet effet».

Les recommandations du GAFI constituent le cadre normatif de référence pour l’implémentation efficace des mesures de prévention, détection et atténuation des menaces de blanchiment d’argent. L’une des composantes fondamentales dans les recommandations du GAFI est l’instauration d’une approche de contrôle basée sur les risques.

«Ainsi, les personnes assujetties doivent comprendre, identifier, évaluer leurs risques BC/FT et prendre les mesures d’atténuation appropriées tout en allouant efficacement leurs ressources et efforts vers les zones de risques les plus élevés, insistait déjà, en 2019, l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC)».

Par Nabil Ouzzane
Le 24/10/2022 à 21h27