Lors de son intervention en marge du point de presse hebdomadaire du porte-parole du gouvernement, le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa, a donné plus de détails sur la répartition du montant de 10 milliards de dirhams, réservé au programme de lutte contre les effets de la sécheresse.
Hier mercredi 15 février 2022, le roi Mohammed VI a donné ses hautes instructions pour que le Fonds Hassan II pour le développement économique et social contribue à hauteur d'un montant de 3 milliards de dirhams à ce programme.
Un budget de 6 milliards sera destiné au financement et au réechelonnement de la dette des agriculteurs, notamment les petits agriculteurs, a expliqué Fouzi Lekjaa. En effet, chaque saison, les petits agriculteurs font appel au secteur bancaire pour financer leur activité agricole.
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Le volet «assurance agricole» va nécessiter une enveloppe s’élevant à un milliard de dirhams. «L’Etat va intervenir pour couvrir les récoltes et financer l’assurance agricole, notamment pour les cultures d’automne fortement impactées par la rareté des précipitations», ajoute le ministre délégué chargé du budget.
Enfin, un montant de 3 milliards de dirhams sera orienté vers les différentes activités touchées, notamment l’élevage en assurant l’approvisionnement du marché en aliments de bétail et produits vétérinaires en quantités suffisantes et à des prix accessibles.
Le roi Mohammed VI a reçu, mercredi à la résidence royale à Bouznika, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Sadiki.
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Cette audience s’inscrit dans le cadre de la haute sollicitude royale dont le Roi entoure la population du monde rural et toutes les composantes du secteur agricole, notamment au moment où la saison agricole connaît un grand déficit pluviométrique.
La moyenne nationale des précipitations a atteint à ce jour 75 mm, enregistrant ainsi un déficit de 64% en comparaison avec une saison normale. Cette situation climatique et hydrique impacte négativement le déroulement de la campagne agricole, particulièrement les cultures d’automne et la disponibilité des pâturages.
A cette occasion, le Souverain a souligné la nécessité pour le gouvernement de prendre toutes les mesures d’urgence nécessaires pour faire face à l’impact du déficit des pluies sur le secteur de l’agriculture, dans l’espoir que Dieu répande sa miséricorde sur notre pays et le comble de pluies bénéfiques.