Plan d’actions prioritaires, lancement du projet de dépollution Est, convention d’harmonisation des territoires ... Il n’y a pas à dire, 2014 aura été chargée de faits marquants pour la Lydec. « Et bien qu’il soit particulièrement mouvementé, l’exercice 2014 s’est clôturé avec un chiffre d’affaire de 6,82 milliards de DH, soit une hausse de 7,5 % », selon les résultats de la société, relayés par l’Economiste, dans son édition du 25 février. Une jolie prouesse principalement attribuable à la manne des augmentations tarifaires mises en place depuis le mois d’août dernier, mais aussi (de manière secondaire) par l’augmentation des demandes d’abonnements émanant de nouveaux clients. Tout comme le chiffre d’affaires, les investissements du délégataire ont eux aussi atteint un niveau record : 1,7 milliard de DH, soit 14,5% de plus qu’en 2013. Parmi ceux-ci : 560 millions de DH alloués au plan d’action prioritaire- installations de luminaires et de candélabres et gestion de l’éclairage publique dans les communes urbaines du Grand Casablanca- , dont une grande partie a déjà été effectuée (262 projets achevés sur 381) et 1 milliard de DH pour le système anti-pollution censé être lancé dans les semaines à venir.
Mais au-delà des chiffres, en 2014, la Lydec a surtout fait parler d’elle pour sa gestion « opaque » du Fonds de travaux- qui fait d’ailleurs l’objet d’un redressement fiscal-, décriée par la Cour des comptes, exigeant de la part de ce délégataire un peu plus de transparence. « En 2015, nous avons répondu à l’ensemble de ces critiques», assure Jean-Pascal Darriet, directeur général de la Lydec. Désormais, la comptabilité du délégataire et celle du Fonds de travaux sont gérées séparément. C’est pourtant loin de suffire. En effet, l’Administration fiscale, en juin 2014, a exigé la fiscalisation des ressources de ce fameux fonds et le dépôt de déclarations d’impôts sur les sociétés et de TVA (respectivement 488 et 325 millions de DH sur la période 2009-2012). Or, pour le DG de la société, le Fonds de travaux, ne serait pas un «fond géré». Il s'agit plutôt d' un «fonds de trésorerie» qui n’est donc pas assujetti aux impôts, mais entièrement dédié aux travaux d’infrastructure.
Autre dette, celle réclamée par la ville de Casablanca (546 millions de DH) correspondant au montant des redressements, suite à un audit en 2012. Une somme déjà réduite de deux tiers, selon Jean-Pascal Darriet, toujours en discussion avec une commission mixte chargée de suivre l’affaire. Cette année donc, et ce malgré quelques ristournes, la Lydec devra mettre la main à la poche (ou pas).
En attendant, l’harmonisation des périmètres semble être le grand défi de la société pour 2015. Plusieurs quartiers périphériques de Casablanca, toujours gérés par l’ONEE, devraient passer dans le giron de la Lydec (uniquement pour le volet «électricité») d’ici fin 2015. Un processus, piloté par des commissions au niveau du ministère de tutelle et par l’autorité locale, qui devrait aboutir incessamment.