Dans sa publication de ce mardi, Aujourd’hui Le Maroc s’intéresse à la marine marchande nationale. Le journal indique ainsi que la flotte de la marine marchande nationale est en quête d’un nouveau souffle ou plutôt d'un bon vent. «Alors que le transport maritime assure 97% de nos échanges extérieurs et l’essentiel de nos exportations vers les partenaires internationaux, notamment l’Union européenne, la participation de la flotte nationale demeure en deçà des attentes», poursuit Aujourd’hui Le Maroc qui rappelle qu’une journée d’étude a récemment été organisée au Parlement par la majorité et a été consacrée à la contribution du secteur du transport au développement économique et social du pays.
Précisons que la flotte nationale est composée d’à peine 13 navires et que seulement 5% du volume du commerce extérieur du royaume est assuré par le pavillon national. Selon Mohammed Abdeljalil, ministre du Transport et de la logistique, la flotte étrangère, toutes lignes confondues, accapare la plus grande part du trafic maritime des voyageurs avec le Maroc. Face à cette situation, les parlementaires entendent agir. C’est dans ce sens que le groupe parlementaire du RNI (Rassemblement national des indépendants) vient de déposer une question écrite à la Chambre des représentants, rapporte Aujourd’hui Le Maroc, ajoutant que la question s’articule autour de l’importance de disposer d’une flotte pour la marine marchande.
«Notre pays a une position géopolitique stratégique importante, en tant que point de rencontre entre l’Europe et l’Afrique avec une future ouverture sur la sphère maritime atlantique, une réalité qui donne à notre pays un outil puissant pour avoir une influence sur la politique commerciale maritime au niveau mondial, en particulier avec la montée en puissance du port TangerMed, en attendant le lancement du port Dakhla Atlantique, qui sera un symbole de la force et de la souveraineté de l’État marocain dans ce secteur vital», souligne le président du groupe RNI chez les députés, Mohamed Ghayate. Ce dernier ajoute aussi que, malgré ce potentiel logistique prometteur et compte tenu de la reprise des relations commerciales avec le voisin espagnol, le Royaume reste malheureusement sans flotte commerciale maritime sous le contrôle et l’organisation de l’État marocain.
«Le président du groupe parlementaire du RNI interpelle sur la politique ministérielle dans le secteur de la marine marchande, en plus de la nécessité d’une vision urgente pour la redynamisation de ce secteur vital après la pandémie de Covid-19. A noter que le ministre de tutelle avait affirmé, lors de la journée d’étude, que le Maroc s’était engagé, au cours de la dernière décennie, dans une nouvelle politique visant à libéraliser le secteur afin d’accompagner les transformations imposées par les mutations internationales telles que la mondialisation et la libéralisation des services», précise Aujourd’hui Le Maroc.