Ce protocole d’accord a été signé par le directeur général du Fonds Mohammed VI pour l’investissement (FM6i), Mohamed Benchaâboun, le directeur général de l’Agence française de développement (AFD), Rémy Rioux représentant également Proparco et Expertise France, la directrice générale de STOA, Marie-Laure Mazaud, et la directrice des Affaires internationales et européennes Bpifrance Isabelle Bébéa, indique un communiqué conjoint publié ce jeudi 31 octobre. Cet accord est inédit à la fois pour le Maroc et la France. Il s’agit du premier accord bilatéral entre une institution marocaine et l’ensemble des acteurs publics de l’investissement en France.
Alors que les relations entre le Maroc et la France se trouvent à un moment de renouvellement et de développement, fondé sur les intérêts mutuels et caractérisé par de fortes dynamiques d’investissements croisés créateurs d’emploi et de valeur ajoutée, cet accord tire profit des acquis d’un partenariat historique appelé à s’adapter aux différentes évolutions que connaissent les deux pays ainsi que du nouveau statut des relations entre le Maroc et la France.
«La France étant le premier investisseur étranger au Maroc et le Royaume étant le premier investisseur africain en France, cet Accélérateur d’Investissements Maroc-France aspire à devenir un moteur supplémentaire de ce partenariat en se projetant vers des thématiques d’avenir et en s’ouvrant à de nouveaux acteurs, en particulier les PME, les entrepreneurs et les startups, qui constituent, aujourd’hui, le cœur des tissus économiques productifs et seront, demain, le relais de la relation bilatérale», souligne-t-on.
Des investissements de 26 milliards de dirhams dans les infrastructures au Maroc
Reposant sur un partenariat d’égal à égal, dans un esprit gagnant-gagnant, l’Accélérateur d’investissements Maroc-France prévoit la création d’une «joint-venture» réunissant le FM6i et STOA afin de stimuler les investissements en matière d’infrastructures durables avec un montant total d’investissements visés de 26 milliards de dirhams en faveur de projets structurants couvrant l’intégralité du Royaume.
Cet accord a également pour ambition de renforcer l’industrie du capital-investissement au Maroc à travers une montée en compétences des gestionnaires de fonds en partenariat avec Bpifrance, ainsi que la participation de Proparco, jusqu’à 1 milliard de dirhams dans les fonds thématiques et sectoriels du FM6i ou en co-investissement avec ces derniers.
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Dans une même approche, cet accord prévoit d’accompagner le développement des PME vers le capital-investissement à travers la construction d’un programme ambitieux de sensibilisation et d’accompagnement aux opportunités de financement et d’ouverture de capital, en partenariat avec le FM6i, Expertise France et Bpifrance. Plus de 1.500 entreprises marocaines pourront bénéficier de ce programme.
Des fonds spécialisés pour les startups
Ce programme entend également soutenir l’écosystème des startups via le déploiement opérationnel de fonds spécialisés par le FM6i, en collaboration avec l’ensemble des institutions financières françaises, visant à offrir des solutions d’accompagnement et de financement adaptées à leur développement. Il prévoit, en outre, que les institutions financières françaises s’appuient sur le soutien financier, les connaissances et l’expertise du FM6i, dans leurs investissements au Maroc, en France et en Afrique.
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«L’Accélérateur de l’investissement Maroc-France a vocation à assurer un saut qualitatif de l’investissement productif sur un champ d’application territorial le plus large possible, à la lumière de la position française contenue dans la lettre envoyée le 30 juillet 2024 par le président de la République Monsieur Emmanuel Macron à Sa Majesté le Roi, précisant notamment que: «Le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine», précise le communiqué.
D’après les six partenaires, cet accord est une avancée majeure qui s’inscrit dans la dynamique actuelle des relations entre le Maroc et la France, en particulier, en participant à multiplier les opportunités d’investissement pour les deux pays et en renforçant les capacités du secteur privé à investir et créer de la croissance durable.