Après la pluie, le beau temps. La dernière visite du président français a non seulement décrispé les tensions diplomatiques entre le Maroc et la France, mais va certainement donner une nouvelle impulsion aux relations économiques entre les deux pays. Ainsi, le quotidien L’Economiste titre en Une de sa livraison du mardi 29 septembre: «Maroc-France: La machine repart». Et ce sont les majors de l’industrie française (SNCF, Alstom, Thales, Colas, Lafarge, etc.) qui sont au-devant la scène.
Le quotidien rappelle d’ailleurs que 17 des 41 membres de la délégation française ayant accompagné le président français sont du monde des affaires.
Parmi les grands bénéficiaires de cette embellie, il y a bien évidemment les acteurs français participant à la réalisation de la Ligne à grande vitesse (LGV). Ainsi, l’atelier de montage et de maintenance des rames LGV réalisé sur 14 ha, financé en partie par la France et intègrant un atelier de lavage, sera exploité par une joint-venture ONCF-SNCF. Et selon L’Economiste, «dans sa phase de rodage, la JV devrait assurer une partie de ses activités via des contrats de sous-traitance auprès de la SNCF».
Pour sa part, le groupe Alstom a remporté le contrat pour la livraison de quatorze rames censées être opérationnelles en 2018. En plus, «Alstom sera sous-traitant pour les pièces détachées destinées au programme LGV avec Masteris, une filiale de l’ONCF», souligne le quotidien.
Cet important projet bénéficie également à Colas qui est en charge de la conception-construction de la double voie ferrée, des caténaires et des deux bases de travaux. De même, Thales tirera profit du projet LGV, sachant que le groupe aura la charge de la mise en place d’une solution de communication GSM-R sur le réseau ferré marocain.
Par ailleurs, «un accord de fourniture a été conclu entre Lafarge et Nareva pour alimenter les usines de Bouskoura et Meknès en énergie éolienne». Ce qui est bénéfique pour l’entreprise marocaine. De même, le lancement à Tanger de l’Institut de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (IFMEREE) aura des effets positifs puisqu'elle accompagnera la stratégie énergétique nationale à l’horizon 2020.