Marquage fiscal: un marché non encore abouti

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Revue de presseKiosque360. Le marché du marquage fiscal lancé par les services de douanes n’a pas encore abouti. L’annonce de «l’heureux» gagnant a été repoussée sine die sans fixer de date précise.

Le 03/09/2019 à 21h23

Rarement un marché public aura suscité autant de suspense et de questions. Le marché du marquage fiscal lancé par les services de douanes n’a pas encore abouti. Depuis, le dossier tient en haleine tout le microcosme économique. Plus encore, l’annonce de «l’heureux» gagnant a été repoussée sine die sans fixer de date précise, peut-on lire dans les colonnes du quotidien Aujourd’hui le Maroc, dans son édition du 4 septembre.

L’annonce pour le 22 août dernier n’a pas eu lieu, ce qui n’a pas manqué de soulever des questions. Des sources proches du dossier affirment que le report est normal pour approfondir l’examen de l’offre proposée par les soumissionnaires. D’autres sources parlent d’un retard dû aux vacances d’été. Mais il faut dire que le marché du marquage fiscal suscite les convoitises, car jugé très juteux. Parmi les soumissionnaires, deux sortaient déjà du lot, à savoir le suisse Sicpa et le britannique De Larue. Sicpa est déjà très connu sur le marché pour avoir été le premier prestataire étranger à remporter le marché public du marquage fiscal.

Durant pratiquement une décennie, l’entreprise suisse a donc assuré les prestations sur le marché local. Donné favori pour un bref moment pour rempiler, Sicpa savait cependant qu’il repartait en course avec une faiblesse de taille. L’entreprise est souvent attaquée pour les tarifs appliqués en comparaison avec d’autres pays, même si le management répétait à qui voulait l’entendre que les tarifs étaient fixés en coordination avec les autorités et que la fixation des prix répondait à plusieurs contraintes. Sicpa, dont le contrat prendra fin en 2019, se déclare prêt à renouveler sa collaboration avec l’ADII en déployant une solution qui réponde aux nouveaux enjeux avec un bon rapport coût-efficacité.

L’opérateur s’était par ailleurs attaché les services d’un ancien ministre français, à savoir Eric Besson. Ministre sous le mandat de Nicholas Sarkozy, il a grandi au Maroc dans la ville de Mohammédia. Pour muscler son offre, l’opérateur suisse entend faire du Maroc un hub dans toute l’Afrique de l’Ouest. Cela dit, d’autres conncurrents se sont invités dans la course. Parmi eux, un acteur britannique jusqu’ici peu connu sur le marché national. De Larue est donc venu jouer les trouble-fêtes avec à la clé une offre jugée «considérable» par les observateurs.

Par Fayçal Ismaili
Le 03/09/2019 à 21h23