Organisée conjointement par le ministère de l’Energie, des mines et du développement durable, en partenariat avec l'agence d'organisation d'évènements Valiant Business Media, cette première édition du Marrakech Mining Convention a constitué un espace dédié au partage et à l’échange des expériences, relevant les nouveaux défis liés à la redistribution géopolitique, aux avancées technologiques et au développement en Afrique.
Accueillant diverses délégations ministérielles des Mines et de l’Energie africaines, européennes et asiatiques, mais pas seulement étant donné la présence des plus grands opérateurs internationaux du secteur, toutes branches d’activités confondues, de la prospection à la valorisation minière, en passant par les pétroliers, les opérateurs de communication satellitaire et de pneumatiques.
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C’est ainsi qu’ont eu lieu, dès l’ouverture de la première session, des débats poussés sur l’environnement légal du secteur au niveau international, l’importance de l’adéquation de la politique en énergie renouvelable avec l’exploitation minière ou encore le nec plus ultra des innovations mondiales permettant l’aboutissement d’un «Smart Mining».
La seconde session fut, quant à elle, l'occasion de présenter aux différents représentants gouvernementaux présents dans la grande salle du Palais des Congrès, trois des principaux acteurs marocains de l’industrie minière: l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) et enfin Managem.
En prélude, l’OCP a présenté son savoir-faire, son expérience et le dernier cri des innovations qu’elle inclut dans ce métier qu’elle exerce depuis bientôt (dans 1 an et 48 jours précisément) un siècle.
Exit l’époque où l’on extrayait de la roche brute, où les nappes phréatiques étaient pompées pour les besoins d’une mine: entre dessalement des eaux, optimisation des procédés miniers grâce au Big Data jusqu’à même l’automatisation de certaines opérations telle que l’acheminement du minerai du point de forage à l’usine, l’OCP a su moderniser son métier tout en capitalisant sur sa ressource la plus précieuse: l’humain.
Par la suite, la parole fut donnée à l’ONHYM: avec un taux de croissance à 3,4%, un Produit Intérieur Brut par habitant à 9280 US Dollars, un positionnement important à l’échelle mondial dans la production de différents métaux tels que l’argent (1er en Afrique, 16e mondial), le Fluorine (2ème en Afrique, 7e mondial), le Barytine (1er en Afrique, 4e mondial) et bien entendu le Phosphate (1er en Afrique, 2ème mondial), à travers cet exposé macroéconomique, l’ONHYM a su relever les plus fortes opportunités d’investissement au Maroc, devant la pléthore d’hommes d’affaires et d’investisseurs étrangers présents.
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Enfin, Managem, dauphin de l’industrie minière marocaine et l’un des groupes ayant la plus ancienne expérience en matière d’exploitation et de valorisation des minerais (depuis 1942 pour la valorisation du Manganèse à Tiouine), de recherche et développement et d’exploration (depuis 1983 grâce à sa filiale Reminex) et d’expansion en Afrique (depuis 1997 en Guinée), a pu exposer sa maîtrise de la totalité de la chaîne de valeur minérale, de l’exploration à la commercialisation, ainsi que d’une douzaine de minerais, incluant des métaux nobles et des métaux lourds.
Cette expérience de Managem ne saurait se résumer au seul savoir-faire acquis sur son cœur de métier, mais surtout à une responsabilité sociale et sociétale qu’elle défend à cœur battant, notamment en allouant près de 8,75 millions de dirhams dans des projets sociétaux, priorisant la réussite scolaire et le bien-être des communautés locales.
Le Maroc, à travers cette première édition du Marrakech Mining Convention a su faire miroiter aux yeux des plus importants acteurs miniers internationaux, chinois, canadiens, russes et sud-africains, entre autres, ses opportunités mais surtout sa force, en démontrant que malgré les grandes avancées qui lui restent à opérer, le royaume réalise des performances qui n’ont pas manqué à séduire nombre de délégation ministérielle et d’hommes d’affaires présents, lesquels ont parfois sorti leur carte de visite, voire émis de solides promesses de contrat.