Malgré de nombreux acquis, la cadence des progrès au sein de l’administration n’a encore pas atteint le rythme escompté, relève le Médiateur du Royaume dans son rapport annuel. Ce dernier ne manque pas de fustiger certaines pratiques émanant de certains responsables administratifs qui continuent de travailler «au gré de leurs humeurs».
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«Ces pratiques sont condamnables car elles ne sont pas liées à des fautes ou à un manque de compréhension, mais parce qu’elles renvoient à l’autoritarisme, la condescendance de certains préposés qui continuent de travailler au gré de leurs humeurs, avec une bureaucratie inacceptable et des stéréotypes injustifiés», souligne le Médiateur du Royaume, Abdelaziz Benzakour, dans le rapport qu’il vient de soumettre au souverain.
Côté chiffres, l’année 2017 s’est soldée par une hausse sensible du nombre de plaintes et requêtes adressées à l’Institution du Médiateur. Le rapport fait état d’un bilan de 9.378 plaintes, en progression de 10% par rapport à l’année 2016. Sauf que la majeure partie de ces plaintes (6.665 sur 9.378 plaintes) ne rentre pas dans le domaine de compétence de cette institution constitutionnelle.
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Le gros lot des plaintes concerne l’administration territoriale (1.056 doléances, soit 39%), suivie du ministère de l’Economie et des finances (439 plaintes) et du ministère de l’Education nationale (300 plaintes).
La ventilation des doléances, selon la nature des plaignants, laisse constater une prédominance des personnes physiques qui s’accaparent 80% des plaintes (2.162), suivies des groupes de personnes (345 plaintes soit 12,7%) et, enfin, des personnes morales (206 plaintes, soit 7.6%).