«Quel effet aura la récente baisse du prix sur certains médicaments?» Telle est la question que se pose La Vie Eco dans sa publication en kiosque ce vendredi, rappelant qu’une énième baisse de 19 références a été effectuée suite à la publication du Bulletin officiel n°6848, le 16 janvier 2020.
Notons que depuis 2013, le nombre de médicaments ayant vu leur prix diminuer dépasse 3000, alors qu'une trentaine d'entre eux ont connu une augmentation. Le journal rappelle que le 18 décembre 2013, date de la promulgation du décret n°2-13-852 relatif aux modalités de fixation du prix de vente des médicaments, «le décret est appliqué dans le sens de l’augmentation. Ce qui est une aberration à mon sens, car un décret doit être appliqué dans son intégralité», précise une source citée par le journal, qui ajoute qu’une centaine de produits, sur environ 7000, doivent voir leur prix augmenter, en se référant au décret. «Pourquoi ne le sont-ils pas?», interroge La Vie Eco, ajoutant que les réponses à cette question diffèrent mais convergent toutes vers un seul constat qui est la non-application de la loi.
Selon le journal, en l’absence d’une marge de profit confortable, il est possible qu’un médicament dont le prix a baissé ne soit plus commercialisé. Soulignons que la hausse des prix non appliquée a engendré un manque à gagner. Il faut savoir que le marché des médicaments a stagné au cours des cinq dernières années, avec une croissance qui varie de 1,5 à 2%. «Deuxièmement, la consommation moyenne de médicaments par habitant varie de 400 à 450 DH depuis 2013. Si on prend en compte le taux d’inflation, nous allons même trouver qu’il y a eu régression», précise Mohamed Lahbabi, président de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM). Les professionnels appellent, entre autres, à une révision du décret n°2-13-852, couplée à une étude d’impact.