Il fallait s'y attendre: après la tonitruante sortie, le week-end dernier, de Lahcen Daoudi, ministre en charge des affaires générales, les opérateurs se devaient de réagir.
Nous vous en parlions ce matin, Daoudi, devant un auditoire acquis à El Kelaa des Sraghnas, composé de militants de son parti (le Parti de la Justice et du Développement - PJD) n'a pas hésité a brandir à nouveau la menace d'appliquer le plafonnement du prix des carburants.
La réaction du ministre est intervenue suite à ce qu'il a qualifié de refus de certains distributeurs de baisser leurs prix de 60 centimes, tel que convenu entre le gouvernement et le Groupement des pétroliers du Maroc à l'issue d'une réunion qui s'était tenue fin novembre dernier.
Cette information nous a été confirmée par une source sûre au sein de la Fédération nationale des gérants, propriétaires et commerçants des stations-services au Maroc (FNGPCS): une nouvelle baisse, comprise entre 40 et 45 centimes, est à prévoir dès la mi-janvier.
"C'est la deuxième baisse en un mois et le gouvernement n'y est pour rien", nous apprend notre source. A voir le timing, le doute est néanmoins permis.
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Selon Lahcen Daoudi, certaines sociétés refusent d'appliquer le seuil de 60 centimes sur lequel gouvernement et opérateurs s'étaient pourtant mis d'accord. Et de préciser que la marge de profit fixée par le gouvernement sur les carburants a été établie 70 centimes pour le litre de diesel et à 60 centimes pour l'essence sans plomb.
Ce plafond n'a non seulement pas été respecté par les sociétés de distribution, mais certaines margent désormais à plus de 2 dirhams le litre. Le tout, à un moment où le baril de pétrole tourne actuellement autour de 50 dollars, soit un niveau des plus bas.