La Banque Populaire met les bouchées doubles et s’attaque à la microfinance en Afrique. AMIFA (Atlantic microfinance for Africa), la filiale du groupe bancaire dédiée à ce secteur, sera opérationnelle en Côte d’Ivoire dès le mois de septembre et au Mali courant octobre, souligne L’Economiste dans sa publication de ce 28 août, ajoutant que le développement de cette activité sur le continent a été confié à Mustapha Bidouj, ex-directeur d’Attawfiq microfinance. Et la BP n’entend pas se limiter à ces deux marchés puisque, au Gabon (Afrique centrale), le dossier d’agrément est d’ores et déjà dans le circuit de validation. Ensuite, ce sera le tour du Sénégal et de la Guinée.
Selon L’Economiste, cette implantation s’explique par le fait qu’une bonne partie de la population, en Afrique subsaharienne, surtout parmi les couches à faibles revenus, se trouve encore hors du champ de couverture, et ce en dépit de l’offensive des banques sur le continent ces dernières années. Notons que le poids du secteur informel et la ribambelle de petites entreprises offrent une importante opportunité de développement pour les opérateurs de la microfinance, en ceci qu’ils ont l’avantage de proposer des produits correspondant davantage aux besoins de cette couche de la population hors champ des banques.
Pour réussir sa mission, Amifa s’appuiera sur l’expertise d’Attawfiq microfinance qui a fait ses preuves au Maroc. L’Economiste rappelle qu’entre 2000 et 2012, l’encours des microcrédits a été multiplié par 14 et le portefeuille client de près de 7, selon les chiffres de Microfinance Information Exchange. Soulignons que, contrairement au Maroc, les organismes de microfinance en Afrique peuvent collecter des dépôts de la clientèle. La filiale de la BP compte d’ailleurs, en plus de la collecte des dépôts, développer d’autres activités, notamment la microfinance.