Mohamed Abdel Fadl: «les cafetiers perdent jusqu’à 25% de leur chiffre d’affaires à cause des cafés mobiles»

Mohamed Abel Fadl est le secrétaire général de la Fédération marocaine des cafés et restaurants. 

Mohamed Abel Fadl est le secrétaire général de la Fédération marocaine des cafés et restaurants.  . Saïd Bouchrit / Le360 (capture image vidéo)

Le 16/10/2022 à 15h15

VidéoIls stationnent aux abords des ruelles et grands boulevards pour servir une clientèle pressée et à un prix imbattable… Les cafés mobiles sont partout à Casablanca, mais leur utilité ne fait pas l’unanimité, surtout pas auprès des propriétaires de cafés.

Alors que les automobilistes se pressent devant les cafés mobiles, les cafetiers, eux, crient à une «concurrence déloyale».

«Ces cafés mobiles ne disposent ni d’une autorisation d’exercice ni d’une autorisation sanitaire. Ils ne respectent pas les règles de base de l'hygiène et surtout ils ne payent aucune taxe», déplore Mohamed Abel Fadl, secrétaire général de la Fédération marocaine des cafés et restaurants. 

Pour lui, la présence en grand nombre de ces cafés mobiles dans les villes marocaines renforce «l’injustice fiscale. On compte des milliers de cafés mobiles dans le Royaume. Rien qu'à Casablanca on en dénombre plus de 1.000. Ces personnes occupent l’espace public sans avoir à payer la taxe d’exploitation du domaine public et n’apportent rien aux caisses des communes ni à celles de l’Etat», regrette le représentant des cafetiers.

Il appelle donc les responsables locaux et la police administrative à réagir à cette «injustice» pour «protéger la santé des citoyens», «persuader les propriétaires des cafés opérant dans le secteur formel à continuer à payer leurs taxes», et aussi à «améliorer le climat des affaires et rendre confiance aux investisseurs dans le secteur des cafés».

En plus du sentiment «d’injustice fiscale» ressenti par les propriétaires de cafés, ceux-ci veulent aussi préserver leur chiffre d’affaires. Ce dernier a pris un «coup dur» après l’arrivée sur le terrain des cafés mobiles. «Nous avons reçu plusieurs réclamations des propriétaires de café qui disent avoir perdu entre 15 et 25% de leurs chiffres d’affaires», martèle Mohamed Abel Fadl, avant de conclure: «plusieurs cafetiers ont décidé de mettre la clé sous la porte, car ils ne parviennent pas à rentabiliser leur commerce à cause de la présence, dans le même endroit, de cafés mobiles, et de la flambée des prix des matières premières».

Les propriétaires de cafés et de restaurants sont actuellement confrontés à une décision du Conseil de la ville de Casablanca d’amender l’arrêté fiscal de 2018 afin de revoir à la hausse plusieurs taxes communales.

Cette décision, qui figure à l’ordre du jour de la session du Conseil du mercredi 19 octobre 2022, porte sur une augmentation, à 10% pour les cafés et restaurants situés dans la zone A et 8% dans les zones B et C, de la taxe sur les débits de boissons, ainsi qu'une révision à la hausse de la taxe sur l’exploitation du domaine public.

Selon une source au Conseil communal de la métropole, la discussion portant sur ce point serait reportée à une session ultérieure à la suite d’un «bon plaidoyer» des représentants des cafetiers.

Le 16/10/2022 à 15h15

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L eau saus fort sa porte de bateau lol a l eau

A mon avis, il faut toujours voir la chose de tous les côtés. C'est vrai, que les cafés mobiles n'ont pas d'autorisation d'exercer et donc ne répondent à aucune normes de sécurité sanitaires ne serait-ce que l'eau pour nettoyer les tasses ou verres..d'un autre côté, cette sécurité sanitaire nest pas non plus observée tout le temps au sein des cafes autorisés. En plus des prix et des déclarations de revenus minimales et l'occupation illegale du domaine publique, je ne crois pas qu'ils (les patrons de cafés) sont dans une position d'exiger des choses. Toutefois, la question principale , est ce que les cafés mobiles sont legaux où pas puisqu'ils exercent au qu au vu de tius les organes de contrôle.

Oui mais les cafes ne marche plus comme avant meme les prix dun cafe a 25 dh viir 20dh ou 10 dh sa reste toujour trop chere pour un pays qui a beaucoup de probleme deconomie et de pauvreter

Chacun son buisness y a a boire et a manger pour tout le monde ainsi y faut savoir partager dans la vie et pas dire 25% en moins car sais 25% fn moins y nourisse combien de famille alort mr soyer satisfait d avoir un revenu et de ne pas etre avard assoifer d argent merci de le comprendre vive le maroc

Encore une fois, l’autorité locale prouve son incapacité à exercer ses prérogatives. Comme pour les bidonvilles, les gardiens de voitures, les ferrachas, les charrettes, etc, par peur d’un mouvement social, l’état ferme ses yeux jusqu’au moment où le phénomène deviendra incontrôlable et intouchable. Et la facture, encore une fois, sera lourde à payer pour le contribuable. Cette politique de l’autruche nous scotch parmi les pays du tiers-monde!

C'est faux. Il ne dit pas la vérité. 25 % de leurs chiffres d'affaires Mon œil. Ces gens qui n'ont pas honte de mentir.

Je paye mon cafe a 2 euros et les serveurs sont payes a 2500 euros charge comprises. Les cafe au maroc demande entre 1.5 a 2.5 euros (15 a 25 dhs) alors ques les serveurs sont payes moins que le smic national et je dois payer en plus le pourboire pour un cafe de mauvaises qualites. La frequentation des cafes au maroc et 3 a 4 fois plus que ceux que je freqente en europe. Arretez de raler et pratiquer un commerce equitable et prennez soins de vos employees. Y en a marre!!!

Il faut éviter de généraliser !

ils pris l'habitude d'avoir tous à l'œil, pas payér les taxe et les restes ent pas déclarer les salariés en fourgons du café de mauvaises qualités,

Le trottoir appartient aux cafés et les citoyens doivent marcher avec leurs enfants et bébés au milieu de la rue , se frotter aux triporteurs et motards pour que vous vous faites du fric

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