La rumeur de sa candidature circule depuis quelques jours au sein des milieux patronaux. Dans sa dernière version électronique, le bulletin d’informations parisien «Maghreb Confidentiel» est allé jusqu’à affirmer que l’homme d’affaires Moncef Belkhayat «prépare sa candidature» pour briguer la présidence de la CGEM et qu’il « devra remettre son dossier» avant le 13 décembre prochain.
Contacté par Le360, Moncef Belkhayat a apporté un démenti catégorique et dit préférer éviter tout conflit d’intérêt avec son engagement politique. «Mon appartenance au Rassemblement National des Indépendants (RNI) m’empêche malheureusement d’être candidat aux élections de la CGEM», explique Belkhyat, par ailleurs membre du bureau politique du RNI et vice-président du Conseil régional Casablanca-Settat. «Si je n’étais pas un homme politique, j’aurais été le meilleur candidat et j’aurais remporté les élections», a-t-il ajouté avec son humour habituel.
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Interrogé s’il ne serait pas, comme le laisse croire Maghreb Confidentiel, «en butte à l’hostilité» des deux ministres RNI, Moulay Hafid Elalamy et Aziz Akhannouch qui «soutiennent [la candidature de] Farid Bensaid, le patron de Ténor Group», l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports qualifie ces deux ministres d’«amis et de partenaires». Il ne renie pas avoir été approché par des membres du patronat qui l’auraient incité à se présenter aux élections. «Mon parti politique n’y voit d’ailleurs pas d’inconvénient. Le jour où je ne serais plus membre du RNI, je me porterais volontiers candidat parce que j’ai beaucoup de respect pour cette confédération patronale», poursuit le président de Dislog.
Belkhayat n’hésite toutefois à exprimer son opposition à une éventuelle candidature de Farid Bensaid aux élections du 22 janvier prochain. «La CGEM a besoin d’un chef d’entreprise, idéalement un industriel, qui saura défendre les intérêts des entreprises auprès du gouvernement. La CGEM devrait se positionner en tant que syndicat des entreprises. Farid Bensaid, avec tout le respect que j’ai pour lui, est trop gentil pour tenir ce rôle», conclut Moncef Belkhayat.