Les Marocains arrivent en tête des ressortissants issus des pays hors Union européenne (UE) résidents en Italie, a révélé le ministère italien du Travail et des Politiques sociales dans le rapport annuel sur les étrangers sur le marché du travail en Italie.
Ils sont au nombre de 399.000, soit 10,7% des 3,2 millions de ressortissants non communautaires que comptait l’Italie, devant les Albanais (390.000; 10,5%) et les Ukrainiens (384.000; 10,3%).
Toutefois, cette communauté marocaine est reléguée au second rang en matière d’emploi. Elle représente, en effet, 10,5% des travailleurs non UE en Italie, derrière la communauté albanaise (14,1%) et devant les Chinois (7,9%).
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Ce décalage est dû au fait que la «famille» est la première raison de présence des Marocains en Italie, avec une proportion de près de deux tiers (65,9%), loin devant le travail avec seulement 24,2% et les études (2,1%).
De ce fait, la part des MRE d’Italie occupés âgés de 15 à 64 ans est de 47%, soit un taux faible en comparaison avec des niveaux observés dans d’autres communautés, tels les Philippins (79,9%).
Le rapport montre également que le nombre d’employés marocains en Italie a baissé de 8,1% entre 2022 et 2023, s’établissant à 145.209, alors que les demandeurs d’emploi se sont élevés à 28.599 personnes en hausse de 8,5%. Les inactifs (qui ne sont pas à la recherche d’un emploi) sont, quant à eux, au nombre de 134.320, en baisse, toutefois, de 7,3% entre les deux années considérées.
Forte présence dans l’agriculture et le travail saisonnier
L’une des caractéristiques de la main-d’œuvre marocaine en Italie est sa forte présence dans l’agriculture. Elle représente, en effet, une proportion de 15,3% des travailleurs agricoles non communautaires en Italie, en deuxième position derrière les Indiens (15,5%) et devant les Albanais (14,4%).
Cette main-d’œuvre est également classée deuxième parmi les travailleurs saisonniers hors UE en Italie, avec une part de 11,5%, derrière les Albanais (14,1%) et devant les Ukrainiens (9,5%).
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Autre caractéristique importante de la communauté marocaine en Italie relevée par le rapport: l’ampleur du phénomène des jeunes en situation NEET (ni emploi, ni éducation, ni formation).
En effet, en analysant le taux de NEET des 20 premières communautés non européennes en Italie, il ressort que le taux le plus élevé est enregistré parmi les jeunes du Maroc (41,8%), suivis par ceux de Tunisie, du Bangladesh, du Nigeria et du Sénégal, avec des niveaux supérieurs à 30%.
En revanche, les niveaux les plus faibles des jeunes NEET sont observés chez les jeunes Russes, où seulement un jeune sur 10 est dans la condition NEET, suivis par les Chinois et les Philippins avec des taux qui ne dépassent pas 12%.