Bien que l’introduction du nouveau régime de change soit en retard, le FMI demeure optimiste et estime que le Maroc peut introduire cette réforme au moment opportun, rapporte Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison du 12 juillet. Le quotidien est, en effet, revenu sur la visite de Nicolas Blancher, chef de la mission de consultation du FMI. Pour ce dernier, ladite réforme est structurante et historique pour le pays.
L’expert estime aussi que l’impact de la flexibilité du dirham sur l’économie du pays constitue une étape d’intégration du Maroc dans l’économie mondiale, précisant que les équilibres macroéconomiques sont largement rétablis depuis les difficultés ayant émergé il y a environ 5 ans, en raison des chocs externes.
Comme le souligne Aujourd’hui Le Maroc, Nicolas Blancher assure qu’il n’y a pas de grosses expositions au risque de change pour l’économie marocaine, assurant aussi que l’économie du pays montre des signes de résistance à d’éventuels chocs. Nicolas Blancher fait aussi remarquer que le Maroc est dans une position de force, grâce aux efforts déployés par le royaume pour maintenir ses équilibres.
Le journal précise aussi que le FMI ne voit aucun risque de dépréciation du dirham à l’horizon. Par ailleurs, notons que le FMI prévoit une augmentation des réserves de change de 10 milliards de dollars en 2022 avec sept mois d’importation, faisant remarquer que le secteur exportateur n’est pas encore très développé au Maroc et qu’il faudra faire des efforts dans ce sens.
Une chose est sûre, le fonds trouve l’économie marocaine assez résiliente. Mais l’expert appelle à poursuivre la décompensation, notamment du butane, de la farine et du sucre. Aujourd’hui Le Maroc indique que le gouvernement reste déterminé à poursuivre les réformes budgétaires, financières et structurelles. En ce qui concerne les perspectives, le FMI estime que la croissance devrait se situer autour des 4,8% cette année.
L’inflation, quant à elle, sera relativement basse (0,9%), mais le chômage reste toujours élevé. Le fonds prévoit aussi une réduction du déficit courant de la balance des paiements autour de 4% du PIB, cette année, et un niveau de réserves qui avoisinerait six mois d’importation à la fin de l’année.