Le cap symbolique de 13 dirhams le litre du gasoil était redouté par des centaines de milliers de Marocains, forcés de prendre leur voiture pour aller travailler. En l’espace de deux semaines, le prix du gasoil a augmenté d’un peu plus d’un dirham, franchissant le seuil de 13 dirhams dans plusieurs villes.
A Casablanca, les stations-service affichent des prix oscillant autour de 12,96 dirhams le litre de gasoil. Le prix de l’essence est quant à lui resté inchangé, autour de 14,16 dirhams le litre.
L’augmentation du prix du gasoil intervient dans un contexte marqué par une hausse inédite des prix de plusieurs denrées alimentaires de première nécessité (légumes, huile, etc.), en lien avec la situation de sécheresse que vit le pays et les conséquences du conflit armé entre la Russie et l’Ukraine.
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Pour atténuer l’impact de la flambée du baril de pétrole et préserver le pouvoir d’achat des consommateurs, le gouvernement Akhannouch a décidé d’octroyer une aide financière directe aux transporteurs, dont le montant varie de 1200 à 6000 dirhams, en fonction du type de transport (voyageurs, marchandises, tonnage, etc.). Le choix a été porté sur Al Barid Bank pour centraliser la distribution de ce soutien exceptionnelle. Les premiers versements sont prévues à partir de la première semaine du mois d’avril.
Par ailleurs, dans un communiqué diffusé ce lundi 28 mars, la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants des stations de service au Maroc (FNPCGSS) appelle le gouvernement à réfléchir à des mesures destinées à accompagner les stations-services et à les aider à sécuriser un stock de sécurité sans compromettre leur équilibre financier.
«Le coût d’approvisionnement en carburants a augmenté de plus d’un tiers, ce qui a contraint la majorité des stations-service à s’endetter pour faire face au renchérissement des coûts d’exploitation», a souligné cette même fédération dans son communiqué.
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