"De nouvelles hausses des prix risquent de rendre la protestation plus forte", titre à sa Une Al Massae dans son édition de ce mercredi 21 août. Des produits comme le gaz et les carburants verront leurs prix augmenter dans les prochains jours, affirme le quotidien arabophone. Ce qui, selon l'économiste Ahmed Kassal, cité par le journal, risque de perturber la paix sociale.
"Le gouvernement a intérêt rapidement à trouver une recette miracle pour remédier à la précarité que connaissent les marocains, d'autant que Abdelilah Benkirane se retrouve aujourd'hui dans une impasse", soutient Kassal. Et d'expliquer : "Le chef de l'Exécutif doit en effet gérer la flambée des prix des matières premières et la pression du Fonds monétaire international (FMI) qui exige de réformer le système de compensation". Sans oublier la pression des syndicats qui ne lâcheront pas prise et menacent de paralyser l'économie, si on touche au pouvoir d'achat des ménages.
Réformer la TVA
Pour Ahmed Kassal, il est clair que tout le monde peut comprendre aujourd'hui que la crise que connaît le Maroc engendre forcément des hausses des prix, étant donné que les coûts de production augmentent et que certaines entreprises privées ont le monopole sur certains secteurs importants. Toujours est-il, personne n'acceptera de nouvelles hausses des prix sur les produits de première nécessité comme le pain, le lait, le gaz et les carburants. Parmi les recommandations préconisées pour faire face à cette situation, une révision de la TVA. Il s'agit du seul moyen, selon Kassal, de maitriser les prix sans toucher à la compétitivité des entreprises marocaines, d'autant que les hausses des prix ne s'accompagnent pas d'une augmentation des salaires.