Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, a effectué mardi 11 avril une visite de terrain à la station de recherche de Marchouch de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et du Centre international de recherche agricole dans les zones arides (ICARDA), sise dans la province de Khémisset, indique un communiqué du ministère.
La visite avait pour objectif de prendre connaissance des programmes de recherche des deux entités, portant notamment sur l’amélioration génétique des céréales, légumineuses et fourragères, l’agronomie et en particulier le semis direct. Il s’agissait également pour le ministre de suivre le dossier des nouvelles variétés de céréales récemment développées, ayant une forte tolérance à la sécheresse, et du programme de multiplication des semences.
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Dans le cadre de la nouvelle stratégie agricole ″Génération Green 2020-2030″, l’INRA, en collaboration avec l’ICARDA, est appelé à développer, dans le cadre de son programme de recherche, entre 30 et 50 nouvelles variétés (toutes filières confondues) avec une augmentation du rendement d’au moins 50%. Ces objectifs visent à renforcer la compétitivité des filières, l’adaptation au changement climatique et la gestion durable des ressources naturelles.
Une attention particulière est également accordée par l’INRA à la diffusion et au transfert de ses nouvelles obtentions. C’est dans ce contexte que l’INRA a adopté une approche de transfert basée sur les «plateformes de démonstration de ses nouvelles obtentions» pour la promotion et la communication sur ses nouvelles variétés de céréales, légumineuses alimentaires et oléagineux.
Ces plateformes sont installées dans quatre domaines expérimentaux de l’INRA représentant les principaux bassins de production à savoir Saïs (Douyet), Zaër (Marchouch), Tadla (Afourer), et Haouz (Tassaout), souligne le communiqué du ministère de la tutelle.
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Destinées aux agriculteurs et à l’ensemble des partenaires institutionnels et professionnels, elles visent à montrer le progrès génétique de ces nouvelles obtentions et permettre aux différentes parties prenantes de s’enquérir de leurs qualités agronomiques, physiologiques et technologiques, afin d’augmenter le taux de leur utilisation et appropriation par les agriculteurs, les producteurs et les sociétés semencières.
À titre d’exemple, la nouvelle variété de blé dur «Nachit» produit 30% en moyenne de plus qu’une variété moins tolérante à la sécheresse, la variété de blé tendre «Malika» a pu également enregistrer un rendement grain de 60 qx/Ha soit un gain en rendement de 20 %. De même, la variété d’orge «Chifaa», inscrite en 2016, constitue la première variété d’orge à grain nu dans le continent africain ayant une teneur en bêta glucane de 8%.