ONDA: la justice ordonne la suspension de la grève des contrôleurs aériens prévue le 21 février

Des contrôleurs aériens, face à leur écran, au poste de commande de la tour de contrôle d'un aéroport. 

Des contrôleurs aériens, face à leur écran, au poste de commande de la tour de contrôle d'un aéroport.  . DR

L’Office national des aéroports (ONDA) a obtenu, par recours judiciaire, la suspension du mouvement de grève des contrôleurs aériens programmé pour le 21 février 2023, à partir de 13h.

Le 19/02/2023 à 17h17

Alors que le Bureau syndical des contrôleurs aériens des aéroports de Casablanca, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), prévoit d’entamer une grève le 21 février 2023 à 13 heures, consistant à n’autoriser qu’un seul vol toutes les quinze minutes pendant une durée de dix jours, l’ONDA a saisi la justice qui a rendu une décision, vendredi 17 février 2023, ordonnant la suspension de ce mouvement.

Dans une note interne, l’Office explique que la grève programmée est «illégale», puisqu’il s’agirait d’une grève de solidarité avec un salarié et qu’il ne s’agirait pas de défendre des intérêts collectifs mais un intérêt individuel. «C’est également une grève perlée puisque le communiqué (celui du bureau syndical, Ndlr) fait état d’un ralentissement de l’activité et non d’une cessation d’activité, ce qui rend, dans les deux cas, cette grève illégale», souligne l’ONDA.

La note interne de l’Office explique, par ailleurs, que les revendications exprimées dans ce communiqué sont extrêmement vagues, d’autant plus qu’un accord de paix sociale a été conclu le 21 décembre 2022 avec le Bureau national unifié des contrôleurs de la circulation aérienne, dont l’exécution des termes est en cours.

«En réalité, la revendication principale telle qu’elle résulte du communiqué est la contestation de la mutation dont a fait l’objet un contrôleur aérien qui occupe par ailleurs la fonction de trésorier au sein du syndicat, les contrôleurs aériens exigeant sa réintégration au poste qu’il occupait auparavant», précise-t-on.

En effet, dans le cadre d’un dialogue social engagé depuis plusieurs mois au sein de l’ONDA, quatre accords ont été signé avec les Bureaux nationaux unifiés des contrôleurs de la circulation aérienne, des cadres et agents, des techniciens et des pompiers affiliés à la CDT, et avec le Bureau national des électroniciens de la sécurité aérienne affilié à l’Union marocaine du travail (UMT).

Par l’aboutissement de ce dialogue, l’ONDA dit témoigner de «sa volonté d’apaiser les relations sociales et de garantir un climat de confiance et de stabilité devant permettre à tous les collaborateurs de se concentrer sur la réalisation de leurs missions et de focaliser leur énergie pour atteindre les objectifs tracés et relever les défis à venir».

C’est ainsi que l’Office s’est dit «surpris, contre toute attente, par le communiqué reçu par le directeur de l’aéroport Casablanca-Mohammed V et signé par le Bureau syndical des contrôleurs aériens des aéroports de Casablanca affilié à la CDT».

Par Safae Hadri
Le 19/02/2023 à 17h17