La distribution et la commercialisation des fruits et légumes au niveau de l’Oriental laisse à désirer, déplore L’Economiste dans sa publication de ce mercredi 8 septembre. Le quotidien indique que les commerçants et consommateurs sont condamnés à attendre la construction d’un marché de gros aux normes internationales.
"Pourtant le projet devait démarrer en 2015 suite à une convention incluant le département de tutelle, le Conseil régional de l’Oriental, les collectivités locales et les autorités provinciales", explique le journal. On note que 20 millions de dirhams ont été estimés pour la réalisation d’un marché de gros sur 30 hectares au niveau de la province de Berkane. Mais, rien n’a été réalisé, remarque-t-on.
La situation est vivement critiquée par les commerçants et l’association qui les représente. Pour Abdelhafid El Ourdani, président de l’Association Al Wahda du marché de gros pour les fruits et les légumes de Berkane et vice-président de l’Union nationale des marchés de gros au Maroc, "la situation est critique et nécessite des interventions au plus vite". Le responsable explique que le marché de gros de Berkane opère soit par des commissionnaires mandataires ou par vente directe avec rétribution d’un droit d’entrer au marché.
L’Economiste souligne que les aspirations des commerçants du marché de gros sont multiples mais se résument à deux grandes priorités. Il s’agit de la mise à niveau de l’actuel marché selon les critères exigés par l’ONSSA et le département de tutelle ou la construction d’un nouveau marché aux normes internationales pour qu’il puisse satisfaire toutes les exigences de stockage, commercialisation, salubrité, qualité, et organisationnelles. "Impensable de louer des magasins de 16 m2 ou 20 m2 alors que la nature de ce commerce exige de grandes surfaces avec frigos spécifiques, engins de transport et de déplacement, chaînes de distribution, caves de stockage… des normes qui répondent aux aspirations de la Green génération", soutiennent plusieurs commerçants.
Le journal rappelle qu’il existe une loi visant à édicter des mesures spéciales relatives à la commercialisation directe des fruits et légumes dans le cadre de l’agrégation agricole. On note que cette nouvelle loi, adoptée en juin dernier, a pour objectif d’améliorer les recettes des marchés et des agriculteurs.