Paiements scripturaux: quid des prélèvements automatiques?

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Revue de presseKiosque360. Les prélèvements automatiques sur les paiements scripturaux prennent de l’ampleur dans la vie des usagers des banques de la place. Toutefois, ces prélèvements sont toujours problématiques.

Le 05/10/2021 à 21h57

Dans sa publication du jour, L’Economiste s’intéresse aux applications mobiles développées ces dernières années par les banques de la place, et indique que ces applications permettent aujourd’hui de régler plusieurs dépenses depuis son canapé. Le journal remarque ainsi que ce mode de paiement induit des prélèvements automatiques, qui prennent de plus en plus d'importance dans la vie des Marocains. Notons qu’ils représentent le troisième moyen (scriptural) derrière les virements et la carte bancaire. Il est à souligner que le montant moyen par transaction s’est établi à 3.500 dirhams en 2020.

«S’il est facile à mettre en place, il semble toutefois déresponsabiliser les débiteurs. Déjà anormal, le taux de rejet a atteint 72% l’année dernière (échanges interbancaires)», fait remarquer L’Economiste, ajoutant que plus de 8,7 millions de prélèvements ont été rejetés pour absence ou insuffisance de provision principalement. Pour Bank Al-Maghrib, ce taux induit la nécessité de mettre en place des mesures d’urgence à même de faire baisser la proportion d’avis de prélèvements rejetés pour défaut ou insuffisance de provision, lors de leur présentation au paiement.

On note que, parmi les moyens de paiement scripturaux, le prélèvement automatique apparaît comme l’un des moins fiables, tout comme l’effet de commerce dont le taux de rejet s’est dégradé de 1,55 point à 18,05% en 2020. Sous l’effet de la crise sanitaire, le taux de rejet a atteint un pic de 32% en avril. D’ailleurs, plus de 706.000 effets de commerce d’un montant cumulé de 27 milliards de dirhams ont été rejetés en 2020. De même, dans 9 cas sur 10, le rejet est motivé par l’absence ou insuffisance de provision.

L’Economiste fait observer que les appels de la Banque centrale pour la mise en place de mesures de dissuasion contre les incidents de paiement des lettres de change n’ont pas trouvé l’écho escompté. On apprend que des propositions d’amendements au code de commerce ont été transmises au ministère concerné. Le journal souligne aussi que, pour les experts, il y a lieu d’harmoniser le dispositif de sanctions pour incidents sur chèque et sur lettre de change.

Par Ismail Benbaba
Le 05/10/2021 à 21h57